Yvelines : six mois de prison ferme pour le professeur qui harcelait ses élèves à Andrésy

Il a profité, entre 2015 et février 2017, de son statut de professeur pour développer une emprise sur les jeunes filles.

 Le collège Saint-Exupéry d’Andrésy (Yvelines).
Le collège Saint-Exupéry d’Andrésy (Yvelines). LP/B.D.

    Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné ce jeudi l'ancien professeur de technologie du collège Saint-Exupéry d'Andrésy (Yvelines) à une peine de 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis et à une obligation de soins. Il lui est également interdit de rentrer en contact avec les victimes et d'exercer une profession en relation avec des mineurs.

    Cet homme aujourd'hui âgé de 29 ans a été reconnu coupable des faits de harcèlement, entre 2016 et février 2017, sur des élèves, toutes âgées de moins de 15 ans. Ce dernier a profité, entre 2015 et février 2017, de son statut de professeur pour développer une emprise sur les jeunes filles.

    Il échangeait des textos avec elles, plus d'une centaine dans certains cas, dans lesquels il lui est arrivé de faire une déclaration d'amour ou bien de s'adonner à du chantage affectif avec elles. Il ira même jusqu'à envoyer des SMS à caractère sexuel avec l'une des adolescentes. C'est suite à une plainte de parents qui avaient découvert les textos dans le téléphone de leur fille, que les policiers du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine ont arrêté l'homme, qui a été exclu par le rectorat.

    Ce jeudi, à la fin de l'audience, le père d'une des victimes s'est dit « satisfait » de la décision du tribunal. « Ça va lui permettre de se rendre compte de ce qu'il a fait. Heureusement qu'il y a eu ce procès pour mettre un terme à ses agissements et retirer cette personne de l'Education nationale », souffle-t-il. Même si cette affaire suscite encore aujourd'hui l'émotion chez sa fille, il assure qu'elle va mieux, « comparé à d'autres qui ont été très choquées ».

    Selon l'administratrice ad hoc, chargée de représenter les mineures, il n'a pas été facile pour les jeunes filles de reconnaître la culpabilité de cet homme décrit comme ayant une emprise sur les élèves. « Au départ, elles ont du mal à reconnaître leur statut de victimes et avaient peur de lui nuire », confie-t-elle. Mais pour le père de la jeune, « c'est une page qui se tourne et on n'aura plus affaire à ce personnage ».