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Le ton monte entre Donald Trump et les Palestiniens

Le président américain Donald Trump

Le président américain Donald Trump au Forum économique mondial de Davos, en Suisse

Photo : La Presse canadienne / Markus Schreiber

Agence France-Presse

Après avoir déjà ulcéré les Palestiniens en reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël, Donald Trump a encore monté le ton jeudi en menaçant de couper net l'aide américaine s'ils ne revenaient pas aux négociations de paix.

« Ils nous ont manqué de respect la semaine dernière en refusant de recevoir notre excellent vice-président » Mike Pence, a déclaré M. Trump lors d'une chaleureuse rencontre avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

« Nous leur avons donné des centaines de millions » et « cet argent ne leur sera plus versé à moins qu'ils ne s'assoient et négocient la paix », a-t-il ajouté, alors que les négociations sont au point mort depuis 2014.

La réponse n'a pas tardé : « Refuser de rencontrer votre oppresseur, ce n'est pas manquer de respect, c'est se respecter soi-même », a déclaré à l'AFP Hanane Achraoui, haute dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a de nouveau rejeté toute tractation sous médiation américaine tant que les États-Unis ne reviendraient pas sur la décision annoncée le 6 décembre de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.

« L'administration américaine continue à s'exclure de la table des négociations si elle ne revient pas sur sa décision de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël », a-t-il dit à l'AFP.

Le secrétaire général de l'OLP, Saëb Erakat, a quant à lui accusé le président Trump de se « livrer à un chantage et de punir le peuple palestinien ».

« Le président Trump pourrait acheter beaucoup de choses avec son argent, mais il ne pourra pas acquérir la dignité de notre nation », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Nétanyahou se dit « pour la paix »

De son côté, un Benyamin Nétanyahou tout sourire après son entretien avec le président américain s'est dit disposé à négocier.

« Je suis prêt pour la paix, je l'ai expliqué au président Trump », a déclaré le premier ministre israélien à quelques journalistes. « Je lui ai réaffirmé ma volonté, et la volonté d'Israël, d'engager un effort pour parvenir à la paix avec les Palestiniens. »

Les dirigeants palestiniens avaient refusé de voir le vice-président américain qui a effectué une courte tournée en Égypte, en Jordanie et en Israël du 20 au 23 janvier.

« Le sujet le plus difficile des discussions était Jérusalem. Nous avons retiré Jérusalem [des pourparlers], donc nous n'avons plus à en discuter », a martelé Donald Trump jeudi à Davos.

« Nous avons une proposition de paix. C'est une excellente proposition pour les Palestiniens [...] nous allons voir ce qui se passe », a-t-il poursuivi.

Les Israéliens « veulent faire la paix, et j'espère que les Palestiniens veulent faire la paix. S'ils le souhaitent, tout le monde sera satisfait au final », a-t-il conclu.

Le président américain a ravivé la vieille querelle sur Jérusalem le 6 décembre en annonçant reconnaître la ville comme la capitale d'Israël. Il rompait ainsi avec des décennies de consensus international selon lequel le statut final de la cité trois fois sainte - l'une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien - devait être réglé par la négociation.

Depuis, 18 Palestiniens et un Israélien ont été tués dans des violences.

Pour la direction palestinienne, cette décision a achevé de discréditer les États-Unis dans le rôle de médiateur de l'effort de paix.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a gelé les contacts avec les responsables américains, cherchant ailleurs des soutiens dans sa quête d'un État indépendant.

La représentante américaine à l'ONU, Nikki Haley, s'en est prise jeudi à lui, l'accusant de manquer de courage. « Nous n'allons pas courir après une gouvernance palestinienne qui n'a pas ce qu'il faut pour parvenir à la paix », a-t-elle estimé. « Pour obtenir des résultats historiques, nous avons besoin de dirigeants courageux », a-t-elle ajouté.

Benyamin Nétanyahou a pour sa part réaffirmé qu'il n'y avait « pas d'autre intermédiaire honnête et facilitateur aux États-Unis [...] C'est une illusion de penser qu'il pourrait y avoir quelqu'un d'autre ».

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