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Malala à Davos : "Le féminisme est juste un autre mot pour l'égalité"

Malala Yousafzai
Malala a plaidé en faveur de l'égalité hommes-femmes au Forum économique mondial de Davos. (New York, le 20 septembre 2017.) Photo Abaca

Invitée du Forum de l’économie mondial de Davos, ce mardi, Malala Yousafzai, 20 ans et lauréate du prix Nobel de la Paix 2014, a exhorté les femmes à «changer le monde» par elles-mêmes au cours d’un discours poignant.

"Nous n'allons pas demander aux hommes de changer le monde, nous allons le faire nous-mêmes." Malala Yousafzai a donné un discours engagé, ce mardi, lors du Forum économique mondial de Davos. Si le Forum réunit d'ordinaire 80% d'hommes, l'étudiante de 20 ans s'est exprimée devant une assemblée majoritairement féminine cette année. Fervente militante en faveur de l'éducation des filles, elle a exhorté les femmes à prendre en main leur destin et celui de la société.

"Nous allons élever nos voix"

La jeune femme d'origine pakistanaise a incité ses consœurs à se battre pour leurs convictions : "Nous allons lutter pour nous-mêmes et élever nos voix et nous allons changer le monde, a-t-elle lancé. J'encourage vraiment les femmes et les jeunes filles à s'exprimer contre toute forme de discrimination ou de violence qu'elles voient dans leur communauté ou dans leur société." À l'évocation du hashtag #MeToo, Malala Yousafzai est revenue sur les revendications féministes portées par le mouvement : "Le féminisme c'est juste un autre mot pour l'égalité [...] cela signifie simplement qu'elles devraient avoir les mêmes droits que les hommes", avance la militante.

Mon père, ce héros (féministe)

Elle a également rendu un hommage poignant à son père, "un féministe qui a défié la société". "Il m'a donné le nom de Malala, une héroïne pachtoune qui était célèbre pour sa bravoure et sa force", a confié celle qui a quitté son pays en 2012, après une tentative d'assassinat perpétrée à son encontre par les Talibans. Avant d'ajouter : "J'espère que je pourrais un jour rentrer au Pakistan. C'est dur de ne pas voir sa maison, sa famille et ses amis pendant plus de cinq ans."

L'éducation des filles, une "responsabilité collective"

En parallèle de ses études de philosophie, de sciences politiques et d'économie à l'université d'Oxford, en Angleterre, Malala Yousafzai poursuit son engagement en faveur de l'éducation des petites filles. Et continue de supporter cette cause au cours de diverses conférences données dans le monde entier. "Je ne peux pas envoyer toutes les filles à l'école mais je peux en envoyer le plus grand nombre possible à l'école", a conclu la jeune femme. Elle a notamment rappelé que plus de 130 millions de filles sont privées d'éducation à travers la planète.

Vent debout contre Donald Trump

La benjamine des lauréats du prix Nobel s'est, par ailleurs, montrée "déçue" que des gens comme Donald Trump "n'acceptent toujours pas les femmes comme leurs égales". Interrogée sur le message qu'elle souhaite faire passer au 45e président des États-Unis, elle offre une réponse sans appel : "J'espère que les femmes s'élèveront et s'exprimeront contre le harcèlement. J'aimerais que les gens qui sont impliqués dans des choses aussi honteuses pensent à leurs propres filles, leurs propres mères, aux femmes proches d'eux, et l'imaginent simplement une seconde, pourraient-ils laisser cela leur arriver ? Je ne pense pas qu'ils l'accepteraient." Un message soutenu par le premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui a exhorté ses pairs à "écouter" davantage leurs souffrances.

Ces féministes insoupçonnées

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En vidéo, le message de Malala Yousafzai à Donald Trump

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13 commentaires
  • termite

    le

    Le féministe actuel tue le féministe ! j'ai été éduquée par mon père et il m'a apprise à me faire respecter dès l'enfance et cela permet de s'assumer dans la vie : un goujat ? une claque, un frotteur ? un coup de genou et voilà, circulez !

  • Sylvain parisien

    le

    "Nous n'allons pas demander aux hommes de changer le monde. Nous le ferons nous-mêmes"
    J'entends avec ces paroles le discours fondateur d'un nouveau communautarisme. Si ces dames veulent construire un monde sans hommes, c'est clair ! Ce sera sans nous !

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