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Russie

Crimée: rencontre de la dernière chance entre Kerry et Lavrov

Sergueï Lavrov (G) et John Kerry (D) à Rome le 6 mars 2014.

Sergueï Lavrov (G) et John Kerry (D) à Rome le 6 mars 2014. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les chefs de la diplomatie russe (Lavrov) et américaine (Kerry) se retrouvent ce vendredi à Londres pour ce qui devrait être leur dernière entrevue avant le référendum en Crimée, référendum qui doit acter le rapprochement de la province avec Moscou.

Dimanche, la Crimée joue son avenir et aura le choix entre rester une province ukrainienne ou se rapprocher de la Russie. Un référendum a priori déjà plié puisque la Crimée a proclamé son "indépendance" vis-à-vis de l'Ukraine cette semaine, et que le "non" au rapprochement avec la Russie n'est pas prévu dans les bulletins de vote.

Pourtant, les Occidentaux -Etats-Unis en tête- restent mobilisés contre ce référendum, qu'ils jugent déjà sans valeur juridique. Ainsi, le secrétaire d'Etat John Kerry s'entretient vendredi à Londres avec son homologue russe Sergueï Lavrov à propos de la Crimée. Une rencontre de la dernière alors que Washington a d'ores et déjà averti Moscou de possibles représailles américaines et européennes si le scrutin est maintenu.

De nouvelles sanctions américaines et européennes dès lundi

Ce sera la quatrième fois en une semaine que les deux hommes s'entretiennent, après des rencontres à Paris et à Rome. John Kerry a encore eu au téléphone jeudi Sergueï et il lui "a clairement dit qu'il y aurait des coûts si la Russie continue de faire grimper" les tensions, selon un responsable du département d'Etat.

Devant une commission du Sénat, John Kerry lui-même a prévenu que les Etats-Unis et l'Union européenne étaient prêts à prendre "lundi une série de mesures très sérieuses" visant Moscou pour répliquer au référendum de dimanche en Crimée. "J'espère que (les Russes) vont venir (à Londres) conscients du fait que la communauté internationale est vraiment forte et unie sur cette question", a martelé le secrétaire d'Etat.

Interrogé par un sénateur sur la "réponse" de Washington en cas d'"annexion" de la Crimée par la Russie, John Kerry a simplement répété que son gouvernement défendait "le respect de la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité de l'Ukraine".

"Notre choix, c'est de ne pas nous trouver en position de devoir faire cela", a plaidé John Kerry, qui défend régulièrement une coopération avec Moscou sur les grandes crises internationales, comme en Syrie, Iran, Corée du Nord ou Afghanistan.

S. C. avec AFP