Manuel Valls : "Je pense que le PS est mort, c'est la fin d'un cycle"

Publié le 29 janvier 2018 à 11h02
Manuel Valls : "Je pense que le PS est mort, c'est la fin d'un cycle"

INTERVIEW - Manuel Valls était l'invité politique d'Audrey Crespo-Mara sur LCI ce lundi 29 janvier. L'ancien Premier ministre a abordé les thèmes d'actualité de la semaine : la bataille pour la direction du PS, le retour des djihadistes, la plainte contre Gérald Darmanin, la laïcité, la Corse et Dieudonné. Voici ce que l'on peut en retenir.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls était l'invité politique de LCI lundi matin. Interrogé par Audrey Crespo-Mara, il est revenu sur les grands thèmes de l'actualité. Résumé. 

Le PS "est mort"

Alors que quatre candidats s'affrontent pour la direction du PS dans le cadre du prochain congrès, l'ancien socialiste voit dans les scores très faibles du parti aux législatives partielles de ce week-end un signe supplémentaire de son état. "Je pense que le PS est mort, que c'est la fin d'un cycle", estime Manuel Valls. "Il faut réinventer quelque chose, c'est ce qu'il se passe avec En Marche."

"Tout faire pour éviter le retour des djihadistes"

Dimanche, au Grand Jury sur LCI, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a estimé, affichant une différence avec la ministre des Armées Florence Parly, que la France devrait intervenir si ces ressortissants français partis combattre pour Daech en Syrie et en Irak devaient être condamnés à mort dans l'un des pays concernés. Pour Manuel Valls, "on peut sans doute intervenir en cas de condamnation à mort, mais cela sera très difficile". 

L'ancien Premier ministre juge qu'il faut "tout faire pour éviter le retour des djihadistes" sur le sol français. "C'est une forme de déchéance de nationalité", estime-t-il. "Ces gens ont pris les armes contre la France. Ils tuent ici, ils tuent là-bas [...] Je n'ai pas oublié mes engagements contre la peine de mort, mais nous sommes dans une guerre."

Plainte contre Gérald Darmanin: "Il a mon soutien"

Comme les membres du gouvernement, Manuel Valls a assuré le ministre Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol, de son "soutien". "Gérald Darmanin est un garçon de talent. Il y a la présomption d'innocence. Il faut que la procédure aille vite. C'est à lui d'apporter des explications, même si j'ai l'impression qu'on ne peut pas avoir beaucoup de doute. C'est épouvantable d'être soumis à ce genre d'accusations [...] Il faut que la justice agisse rapidement. 

Corse : "Il ne peut pas y avoir d'autonomie"

Alors qu'Emmanuel Macron est attendu la semaine prochaine pour un déplacement en Corse, Manuel Valls a rappelé son opposition à certaines demandes des élus nationalistes. "C'est une île avec ses traditions, sa langue, sa culture", a-t-il observé. "La nouvelle collectivité se met en place, on peut toujours voir s'il l'on peut aller plus loin, sur le développement économique. Mais il ne peut pas y avoir d'autonomie. La Corse n'est pas un département ultramarin. Je ne crois pas à la co-officialité de la langue corse, ni au statut de résident. Et il n'y a pas de prisonnier politique, il ne peut pas y avoir de pardon vis-à-vis de ceux qui ont tué le préfet Claude Erignac. Il faut le dire clairement, dans le respect." 

Dieudonné, "il faut le débusquer"

Le polémiste Dieudonné s'est fait passer pour une société de cosmétiques afin de se produire dans une salle des Hauts-de-France. Pour Manuel Valls, "il faut continuer à poursuivre ce personnage raciste, antisémite, qui cherche à sauver son argent. Il faut le débusquer [...] Il y a une réalité, l'antisémitisme gagne du terrain. Dieudonné a incarné cela, il faut le combattre avec la plus grande vigueur". 


La rédaction de TF1info

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