Cannes : des milliers de tonnes de sable livrées depuis la mer pour étendre les plages

80 000 m3 de sable sont acheminés en ce moment à Cannes pour élargir les plages à 40 m.

Cannes (Alpes-Maritimes), mercredi. La partie centrale de la Croisette est réensablée
Cannes (Alpes-Maritimes), mercredi. La partie centrale de la Croisette est réensablée PHOTOPQR/« NICE MATIN »/PATRICE LAPOIRIE

    C'est un peu le tapis rouge du sable, version eau salée. Depuis peu, une canalisation flottante sert de voie royale à la livraison de dizaines de milliers de tonnes de ce matériau depuis un bateau situé à 400 m au large de la Croisette, à Cannes (Alpes-Maritimes). Objectif : réensabler 1,4 km de plages artificielles du célèbre boulevard pour les faire passer de 23-35 m de largeur à... 40 m. Les pelleteuses auront fini de façonner cet apport de matière première, qui sort du tuyau dans une sorte de bouillonnement, en mars. L'idée est d'embellir l'endroit en l'agrandissant mais aussi de le protéger des coups de mer.

    « Cet élargissement vient compléter l'installation d'une digue sous-marine en géotextile (NDLR : en 2011) faisant perdre aux vagues la moitié de leur puissance », explique Thomas Onzon, directeur des services techniques de la mairie. Sur les 80 000 m³ de sable prévu cette année, la moitié provient de l'étonnant dispositif maritime qui permet d'approvisionner « la portion centrale des plages très difficile d'accès pour les engins ». Le reste arrive, de manière plus classique, par camions. L'opération, lancée en même temps que le renouvellement des concessions de plages, coûtera au total 10 millions d'euros, financés à 50% par la commune et 50 % par les nouveaux plagistes privés.

    Alors qu'il n'a pas connu de travaux d'envergure depuis sa création au début des années 1960, le site s'apprête à vivre d'autres chantiers. Entre fin 2018 et début 2020, tous les établissements de plage auront été reconstruits avec de nouvelles normes (toitures en teck, filtres anti-odeurs plus performants) et en structure démontable comme le prévoit l'application du décret plage de 2006.