Paris : 150 HLM construits sur des ressorts au-dessus des voies ferrées

150 familles de Parisiens emménagent dans des HLM sur des ressorts, au-dessus des voies de la gare d’Austerlitz.

 Ces HLM avenue de France ont été construits au-dessus des voies ferrées d’Austerlitz
Ces HLM avenue de France ont été construits au-dessus des voies ferrées d’Austerlitz DR

    C'est une prouesse architecturale. Une riche idée pour combler le manque de foncier à Paris. Et une réponse (partielle) aux 130 000 demandeurs de logement social en souffrance.

    Ce jeudi, Jérôme Coumet, le maire PS du XIII e, Ian Brossat, adjoint (PCF) d'Anne Hidalgo (PS) en charge du logement, les représentants de la Semapa (société d'étude, de maîtrise d'ouvrage et d'aménagement de la ville de Paris) et les bailleurs sociaux Paris Habitat et 3F inaugurent 150 HLM flambant neufs, avenue de France (XIII e ), juste en face du cinéma MK2, au cœur de la ZAC Paris Rive Gauche.

    Les deux immeubles, mis en chantier il y a deux ans, font onze étages. Celui de Paris Habitat a coûté 12,3 M€ HT. Celui de 3F, 10,2 M€ HT, tous deux subventionnés par la ville, l'Etat, la Région et Action Logement (ex 1 % patronal).

    L'originalité du projet est que ces immeubles ont été construits sur ressorts au-dessus des voies ferrées de la gare d'Austerlitz, sur une dalle de couverture. «C'est ça la difficulté», décrypte Jean Harari, l'un des architectes. «L'immeuble repose sur des mégas poutres qui enjambent les voies SNCF. Et comme il faut résoudre les vibrations et les nuisances sonores, on construit sur ressorts. C'est une construction qui s'inspire des immeubles antisismiques comme au Japon».

    «Ce programme est à l'image du XIIIe», se félicite Jérôme Coumet. Le maire met en avant «une mixité sociale et une mixité d'usage». Les deux immeubles de logements sociaux, quasiment déjà tous attribués, proposent des appartements aussi bien pour les classes modestes que moyennes, loués de 7 € à 13 € le m2 selon les catégories. Il y a aussi une crèche, des bureaux, des commerces en rez-de-chaussée et des jardins potagers sur les toits de chaque immeuble.

    A côté, un troisième immeuble privé qui vient de sortir de terre, en accession à la propriété, du promoteur Sopic, a été également livré. «Tout s'est vendu sur plan, parti comme des petits pains, au tarif de 10 000 et 12 000€ le m2… Ils sont entre les tours de la BNF», souffle-t-on à la Semapa, «et ont une vue sur la Seine à couper le souffle».