BFMTV
Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande ouvre une enquête nationale sur les abus contre les enfants

La première ministre de Nouvelle-Zélande, le 6 novembre 2017

La première ministre de Nouvelle-Zélande, le 6 novembre 2017 - Marty MELVILLE / AFP

Une enquête nationale va être ouverte concernant des abus sexuels, physiques et émotionnels ayant eu lieu dans des institutions publiques entre 1950 et 1999.

La Nouvelle-Zélande a ordonné ce jeudi l'ouverture d'une enquête nationale sur les abus commis pendant des décennies sur des enfants placés, expliquant qu'il faut reconnaître les failles passées pour éviter leur répétition.

Des abus dans des institutions publiques

L'ouverture de cette Commission royale sur les abus historiques commis dans les institutions publiques était une promesse électorale de la Première ministre Jacinda Ardern arrivée au pouvoir en octobre.

Elle fait suite à des années de campagne menée par les victimes, qui expliquent avoir subi des abus sexuels, physiques et émotionnels lorsqu'elles étaient placées dans des institutions publiques. L'État, a dit Mme Ardern, jouait de fait le rôle de parents de ces enfants et ces abus sont "inadmissibles". 

"Ceci est l'occasion confronter notre Histoire et de nous assurer que nous ne ne commettons pas à nouveau les mêmes erreurs". 

Des abus pendant près de 50 ans dans des orphelinats, maisons de redressements ou asiles psychiatriques

La commission va enquêter sur des accusations d'abus entre 1950 et 1999, dans des institutions comme des orphelinats, des maisons de redressements ou des asiles psychiatriques. La commissaire nouvelle-zélandaise aux relations raciales Susan Devoy avait estimé l'année dernière que 100.000 enfants avaient été placés pendant cette période.

La ministre de l'Intérieur Tracey Martin a souligné que l'enquête porterait une attention particulière sur l'impact des abus sur la population indigène maorie, surreprésentée chez les enfants placés. Aucune date-limite n'a été fixée à la commission. Des enquêtes similaires en Australie, en Grande-Bretagne et au Canada ont pris des années.

S.Z avec AFP