Le nombre d’étudiants internationaux inscrits dans les universités québécoises a augmenté au total de plus de 9 % à l’automne dernier, selon les chiffres du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI), que relaie Radio-Canada.

Parmi les 19 universités que compte la Belle Province, seule l’université Laval, à Québec, enregistre une baisse (- 4 %). Sans surprise, les campus montréalais sont ceux qui attirent le plus grand nombre d’étudiants étrangers et les établissements anglophones se classent nettement en tête. McGill en accueille cette année près de 12 000 (+ 13 %) ; Concordia, 7 200 (+ 19 %) ; l’université de Montréal (UdeM), 9 900 (+ 4 %) et l’université du Québec à Montréal (UQAM), plus de 3 400 (+ 6%).

À noter tout de même la performance de l’université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui compte cette année 1 680 étudiants étrangers (+12,5 %) sur 14 200 inscrits au total.

Pour les autorités universitaires québécoises, c’est une bonne surprise : elles s’attendaient à une baisse des demandes, notamment du fait de la hausse des droits de scolarité pour les étudiants français qui s’inscrivent en premier cycle. Depuis 2015, les frais ont presque doublé pour les étudiants français, qui paient désormais plus de 4 000 euros par an (les étrangers originaires d’autres pays paient trois fois plus).

“C’est difficile de trouver une seule cause [à cette augmentation]. Il y a plusieurs raisons”, souligne Michel Patry, directeur général de HEC Montréal et président du BCI. Selon lui, la réputation de Montréal, qui a détrôné Paris en 2017 au classement des “meilleures villes étudiantes du monde” établi par l’institut britannique Quacquarelli Symonds (QS), y est pour beaucoup. Tout comme la bonne image dont jouit à l’international le réseau universitaire québécois. Mais l’“effet Trump” a également joué un rôle important, même s’il reste difficilement quantifiable. “On le voit partout à travers le Canada : il y a eu davantage d’étudiants américains ou internationaux qui étaient aux États-Unis, qui se sont déplacés vers le Canada.”