Sondage : 68% des Français favorables aux amendes contre le harcèlement de rue

C’est notre question politique de la semaine, pour la venue de Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, dans l’Epreuve de vérité, ce lundi. Selon notre sondage OpinionWay pour Public Sénat, Les Échos et Radio Classique, une majorité de personnes se dit favorable aux amendes pour lutter contre le harcèlement de rue.

A la question « êtes-vous favorable ou pas favorable à ce que le harcèlement de rue (sifflements, remarques...) soit passible d'une amende ? », 68 % des personnes interrogées se disent favorables (40 % « plutôt favorables » et 28 % « tout à fait favorables »). 30 % y sont opposés (23 % « plutôt opposés » et 7 % « tout à fait opposés ») et 2 % ne se prononcent pas.

A noter que davantage de femmes (77 %) que d’hommes (59 %) y sont favorables. Quand on regarde le vote au premier tour de la présidentielle 2017, ce sont les électeurs de François Fillon qui se disent le moins favorable à la mesure, avec 50 % de favorables, contre 71 % pour ceux de Jean-Luc Mélenchon, 73 % pour ceux de Benoît Hamon, 74 % pour ceux de Marine Le Pen et 76 % pour les électeurs d’Emmanuel Macron.

Autre question de notre sondage : « Diriez-vous qu'aujourd'hui en France, le gouvernement défend suffisamment ou pas suffisamment le principe de laïcité ? » 56 % des sondés répondent « pas suffisamment » contre 43 % « suffisamment » (1% ne se prononcent pas).

Seuls les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle sont satisfaits sur ce plan. Ils sont 60 % à estimer que le gouvernement en fait assez en matière de laïcité. Ce chiffre descend à 43 % pour ceux de Benoît Hamon et François Fillon, 40 % pour ceux de Jean-Luc Mélenchon et 33 % pour les électeurs de Marine Le Pen.

Méthodologie :

Echantillon de 1010 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).

Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives (incitations) ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

Les interviews ont été réalisées les 31 janvier et 1^er février 2018.