Des centaines de clichés de jeunes filles chinoises nues, fournis comme garantie pour obtenir un crédit, ont fuité sur internet, soulignant les dérives en Chine de l'énorme marché des prêts en ligne entre particuliers

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afp.com/SAUL LOEB

"En moyenne, 244 pages ont été bloquées sur l'internet russe chaque jour en 2017. Tous les six jours, un internaute a fait l'objet d'une attaque ou de menaces et tous les huit jours, un internaute a été condamné à une peine réelle de privation de liberté", a noté l'ONG Agora dans un rapport présenté lundi.

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"Au cours de l'année passée, comme en 2016, nous avons enregistré une hausse significative des attaques et des cas de poursuites contre les internautes. Le nombre des menaces d'inculpation (411 contre 298 en 2016) et le nombre des condamnations à une privation réelle de liberté (43 contre 32 en 2016) ont considérablement augmenté", expliquent les auteurs du rapport.

Un meurtre et 66 cas de violence ou de menaces contre des blogueurs ou des journalistes, un record depuis qu'Agora publie ce rapport, ont été recensés en 2017 par cette organisation.

Mais "la grande majorité des atteintes à la liberté d'internet (exactement 115.706 en 2017) sont liées au blocage de contenu ou à l'interdiction d'informations pour différentes raisons", poursuit cette ONG qui regroupe des avocats spécialisés dans la défense des droits de l'Homme.

Le rapport cite le cas d'un blogueur de Perm (Oural) condamné à trois ans et onze mois de colonie pénitentiaire pour un canular téléphonique qu'il a mis en ligne et celui très médiatique de Rouslan Sokolovksi, un vidéo-blogueur condamné pour avoir chassé des Pokémons dans une église d'Ekaterinbourg (Oural) et en avoir tiré une vidéo diffusée sur internet.

Les auteurs du rapport s'inquiètent de la "criminalisation rampante" de l'utilisation d'internet en Russie, assurant qu'il n'y a "aucune raison de penser que cela puisse changer dans les années à venir". Ils dénoncent aussi "le rôle grandissant du FSB (services secrets), qui devient de fait le régulateur de l'internet russe, à la fois technologiquement et en tant qu'organe de répression".

Agora, qui surveille depuis dix ans l'internet en Russie, dit avoir observé au cours de cette décennie "214 cas de violences contre des militants, blogueurs ou journalistes, dont cinq meurtres et plusieurs tentatives de meurtre".

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