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TRIBUNE

La qualité de l’air, une priorité ?

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Le gouvernement déclare lutter contre la pollution. Pourquoi sacrifie-t-il alors la mobilité durable en France ?
Lyon, polluée, vendredi. (Photo Philippe Desmazes. AFP)
par Éva Sas, Députée Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), vice-présidente de la commission des finances de l’Assemblée nationale
publié le 14 mars 2014 à 16h29

Le gouvernement s'alarme (enfin) de la pollution aux particules qui touche aujourd'hui la plupart des régions françaises. Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, annonce la gratuité des transports en Ile-de-France, et déclare faire de la qualité de l'air une priorité du gouvernement. Comment expliquer alors qu'un coup d'arrêt ait été mis au soutien de l'Etat à la mobilité durable en France ?

Depuis 2009, une dynamique était enclenchée, puisque l’Etat avait consacré 1,4 milliard d’euros au cofinancement de 128 projets de transports collectifs au travers des deux premiers appels à projets lancés en 2009 et 2011. Et pourtant, le mois dernier, l’agence de financement des infrastructures de transport a annoncé qu’elle ne financerait pas le troisième appel à projet de transports collectifs qui devait pourtant être lancé cette année.

Financement des projets reporté sine die

Concrètement, ce sont des dizaines de tramways, de tram-trains, de bus à haut niveau de service qui ne pourront être réalisés ou seront largement retardés. Cent dix-sept projets allant du métro au bus à haut niveau de service en passant par la navette fluviale ou le téléphérique avaient été déposés en septembre 2013 dans le cadre de ce troisième appel à projets. Le ministère des Transports devait annoncer en décembre les dossiers sélectionnés, qu’il aurait cofinancés à hauteur de 450 millions d’euros. Las ! Le fin

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