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Sous le feu des critiques, Martin Schulz renonce à être le chef de la diplomatie allemande

Très critiqué dans ses rangs pour avoir revendiqué le poste de ministre des Affaires étrangères dans le cadre de la coalition alors qu'il avait juré ne jamais être ministre d'Angela Merkel, Martin Schulz a annoncé qu'il y renonçait finalement

 Martin Schulz, le 7 février 2018 à Berlin — © ALEXANDER BECHER
 Martin Schulz, le 7 février 2018 à Berlin — © ALEXANDER BECHER

Le chef du parti social-démocrate allemand Martin Schulz a annoncé ce vendredi renoncer à devenir ministre des Affaires étrangères dans le prochain gouvernement d’Angela Merkel, dernier épisode en date de l’imbroglio politique en Allemagne.

Martin Schulz était très critiqué dans son parti pour avoir revendiqué le poste dans le cadre de l’accord de coalition annoncé mercredi avec les conservateurs de la chancelière, car il avait juré ne jamais être ministre d'Angela Merkel.

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Or cette coalition doit encore obtenir le blanc-seing des militants sociaux-démocrates au cours d’un référendum interne dont le résultat est attendu pour le 4 mars. Un résultat positif étant loin d’être acquis, Martin Schulz a expliqué qu’il se retirait pour éviter de galvaniser les opposants. «Les débats autour de ma personne menacent le succès du vote. Je déclare donc par la présente renoncer à mon entrée au gouvernement», a-t-il dit dans un communiqué.

«Ne sois pas triste, Papa»

Le chef du SPD, qui avait déjà conduit son parti à son plus bas historique aux élections de septembre, a été vertement attaqué jeudi soir par son prédécesseur à la tête du parti et actuel ministre des Affaires étrangères Sigmar Gabriel.

«Ce qui reste, c’est seulement le regret (de voir) à quel point chez nous au SPD on agit avec peu de respect les uns envers les autres et de voir que la parole donnée compte si peu», a jugé Sigmar Gabriel dans les colonnes du groupe de journaux régionaux Funke.

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Sigmar Gabriel a ajouté que sa fille Marie, encore petite, lui avait également dit après l’accord gouvernemental: «Ne sois pas triste, Papa, tu vas avoir plus de temps pour nous maintenant. C’est quand même mieux qu’avec le monsieur avec les poils dans le visage (sic)», une référence explicite à Martin Schulz, qui porte la barbe. Le quatrième gouvernement d’Angela Merkel est critiqué de toute part, alors qu’il n’a même pas pris ses fonctions. Nombre de conservateurs reprochent à la chancelière d’avoir fait trop de concessions au SPD pour conserver son poste.