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Crise avec le Qatar : l'Arabie saoudite veut la fermeture d'Al-Jazira

Riyad, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont déjà rappelé leurs ambassadeurs à Doha, reprochant au Qatar ses liens avec les Frères musulmans.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 mars 2014 à 19h13, modifié le 14 mars 2014 à 19h29

Temps de Lecture 2 min.

Le premier ministre qatarien, Abdullah bin Nasser bin Khalifa al-Thani, à son arrivée à Rabat au Maroc, le 10 mars.

L'Arabie saoudite, qui a des relations tendues avec le Qatar, a exigé la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazira, a annoncé vendredi 14 mars une source proche des participants à la dernière réunion des monarchies du Golfe.

Riyad a aussi demandé la fermeture des centres de recherches qu'abrite Doha, dont le Brookings Doha Center et le Centre arabe de recherches et d'études politiques, dirigé par l'ancien député arabe israélien Azmi Béchara, considéré comme l'éminence grise de l'émir, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, selon cette source.

SOUTIEN DU QATAR À LA MOUVANCE ISLAMISTE

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont rappelé le 5 mars leurs ambassadeurs à Doha, accusant le Qatar de s'ingérer dans leurs affaires et de mener une politique déstabilisatrice dans la région en raison de son soutien à la mouvance islamiste. Cette décision sans précédent dans les annales du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a été annoncée au lendemain d'une réunion houleuse à Riyad du groupement régional, qui compte également parmi ses membres le Koweït et Oman.

Selon une source proche d'un participant à la réunion, qui a requis l'anonymat, le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud Al-Fayçal, a demandé que le Qatar se soumette à trois exigences, « fermer Al-Jazira, qui provoque la sédition, fermer les centres de recherches à Doha et livrer tout hors-la-loi ».

« INGÉRENCE DANS LES AFFAIRES INTÉRIEURES DU QATAR »

Le chef de la diplomatie du Qatar, Khaled Al-Attiya, a alors répliqué qu'il s'agissait d'une « ingérence dans les affaires intérieures du Qatar ». Al-Jazira, outil de la diplomatie du Qatar, a toujours exaspéré les pays de la région, et selon les experts, elle s'emploie à soutenir les islamistes, notamment en Egypte.

Le Qatar est considéré comme l'un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans égyptiens et des groupes proches de cette confrérie dans les pays du « printemps arabe », alors que l'Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe soutiennent les militaires égyptiens.

Les trois pays accusent le Qatar d'accueillir des opposants et d'en avoir naturalisé certains. Les Emirats avaient convoqué en février l'ambassadeur du Qatar pour protester contre des propos de l'éminence grise des Frères musulmans, le prédicateur égyptien naturalisé au Qatar, cheikh Youssef Qaradawi, lors d'un prêche retransmis par Al-Jazira.

 LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE DU QATAR N'EST « PAS NÉGOCIABLE »

Selon les réseaux sociaux, cela fait deux semaines que ce cheikh n'a pas prononcé son prêche du vendredi dans la mosquée où il officie d'habitude à Doha. Un gendre de cheikh Qaradawi dirige un petit centre d'études au Qatar, l'Académie du changement, accusé par le quotidien des Emirats Al Roya d'encourager « le renversement des régimes en place ».

Le Qatar a dit « regretter » le rappel des ambassadeurs et a évoqué « des divergences » sur des questions régionales, mais il n'a pas pris de mesures de rétorsion. M. Attiya a réaffirmé lundi que la politique étrangère de son pays n'était « pas négociable ». La presse du petit émirat gazier affirme que Doha ne veut pas d'escalade et demande à ses voisins de fournir des preuves étayant leurs accusations.

Jeudi, le quotidien Al-Arab écrivait que l'ex-chef de la police de Dubaï Dhahi Khalfane « porte atteinte chaque jour au Qatar » sur les réseaux sociaux sans que Doha demande aux Emirats de le faire taire.

Le Monde avec AFP

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