Six agents de la pénitentiaire agressés en moins de trois jours

En moins de trois jours, six personnes dépositaires de l’autorité publique ont été victimes de faits de violences: quatre agents du centre de semi-liberté à La Valette, le 2 février; deux agents à la maison d’arrêt de La Farlède, le 5 février.

C. P. Publié le 10/02/2018 à 17:59, mis à jour le 10/02/2018 à 18:01
Illustration d'un surveillant de prison Photo François Vignola

Deux prévenus comparaissaient chacun, vendredi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Toulon pour des actes commis sur des agents dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans les deux affaires, le tribunal a en partie suivi les réquisitions du procureur de la République, prononçant des peines de huit et dix mois de prison ferme. "Quelles que soient les raisons, les agents ne peuvent faire l’objet de violence (...) Force doit rester à la loi", a martelé le représentant du ministère public.

Vivien G, un trentenaire, placé en centre de semi-liberté à La Valette, n’a pas contesté les faits de violences physiques dont des coups de pied, des outrages avec crachats et insultes envers les quatre agents avec qui il a eu maille à partie, ce 2 février.

Seul l’un d’entre eux se sera vu prescrire un jour d’interruption temporaire de travail (ITT).

L’alcool mauvais

Après avoir effectué des démarches administratives "compliquées" dans le cadre de sa réinsertion sociale, ce jeune homme était rentré ivre au centre. "J’avais bu dans un jardin public", a-t-il déclaré, ne niant pas ses accès de colère lorsqu’il est alcoolisé: "Je sais ce que je suis capable de faire", tout en précisant au tribunal sa volonté "d’arrêter."

Le tribunal l’a d’ailleurs invité "à passer la vitesse supérieure". "J’ai des colères en moi et il faut que je me soigne", a-t-il déclaré à la barre. "Je n’ai jamais eu de problèmes avec tous les surveillants au cours de mes détentions", a-t-il ajouté.

Il a tenu, ainsi, à présenter ses excuses en se tournant vers les agents présents dans la salle d’audience.

"Je m’excuse. Ils ont été sympas"

"Je le regrette. Je m’excuse sincèrement. Ils ont été sympas avec moi. La semi-liberté pouvait m’aider à avoir un toit et chercher du travail." Le procureur de la République rappellera que "la semi-liberté est pour chercher du travail et non pour boire de l’alcool".

Il a insisté sur "la culture carcérale" du prévenu, au casier judiciaire noirci par 18 condamnations pour notamment des faits de violences et d’alcool, outrages et rebellion sur des personnes dépositaires de l’autorité publique.

Et de qualifier le jeune homme "d’allergique à tout ce qui représente le service public".

"Il a un problème avec l’alcool qui lui pose un problème avec l’autorité", a nuancé en défense l’avocate commise d’office, précisant "la spirale compliquée" dans laquelle se trouvait son client.

Et ce sans pour autant "nier le fait d’avoir levé la main sur les personnels." "Il est inadmissible d’entendre ce genre de comportements, a martelé l’avocate de la partie civile, maître Cécilia Cabri. Monsieur a toutefois eu l’honnêteté de reconnaître, et je le remercie pour cela, que les agents de la pénitentiaire étaient tout à fait dignes de ce nom, et humains dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions."

Le tribunal a prononcé une peine de dix mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt et à verser des dommages et intérêts. Denis R, Bulgare purgeant actuellement une peine de quatre ans pour proxénétisme à la maison d’arrêt de La Farlède a été condamné à 8 mois de détention, et au versement de dommages et intérêts pour des faits de violences sur deux surveillants de la pénitentiaire. Faits qu’il a contestés en partie tout en regrettant, lui aussi, son geste.

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Var-Matin

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