Elles étaient attendues. Lors de la première session des épreuves olympiques de short-track, une centaine de pom-pom girls nord-coréennes ont multiplié chants, encouragements et applaudissements, et agité des drapeaux de l'unification coréenne, ce samedi à Gangneung.

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Anoraks et pantalons rouges aux couleurs de la Corée du Nord, elles sont arrivées en cortège ordonné à la patinoire de Gangneung, ville côtière qui accueille les sports de glace, à une trentaine de minutes des sites des disciplines de montagne.

Des étudiantes sélectionnées par le régime

Ces pom-pom girls, qui ont assisté à la cérémonie d'ouverture, symbolisent la curiosité suscitée par la délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques de Pyeongchang. Ces jeunes supportrices sont très connues dans la région. La femme de Kim Jong-Un, Ri Sol-Ju, fut pom-pom girl dans le groupe qui avait accompagné la délégation nord-coréenne aux championnats d'Asie d'athlétisme de 2005, à Incheon.

Surnommée l"armée de beautées", par la Corée du Sud, elles sont en réalité choisies par le régime sur des critères divers. Selon le New York Times, elles ont une vingtaine d'années, sont étudiantes et issues de familles aisées de Pyongyang. "Elles doivent faire plus de 1,63m et provenir d'une bonne famille", confirme à l'AFP An Chan-Il, un transfuge nord-coréen qui anime l'Institut mondial pour les études nord-coréennes. "Beaucoup étudient à l'Université d'élite Kim Il-Sung. Elles étaient pour la première fois apparues au Sud en 2002 lors des Jeux d'Asie de Busan.

"La Corée du Nord et la Corée du Sud ne font qu'une"

Une fois en place, et sous les ordres d'une chef de choeur, les pom-pom girls ont chanté, applaudi, encouragé sans répit, parfois en brandissant le drapeau de l'unification coréenne, silhouette bleu clair de la péninsule sur fond blanc, toujours en bougeant parfaitement en rythme et tout sourire. Elles ont même invité, avec succès, les spectateurs à faire une "ola".

Selon des spectateurs installés en tribunes à proximité, le groupe de Nord-Coréennes a notamment scandé "La Corée du Nord et la Corée du Sud ne font qu'une", invitant le public à lui répondre, ce qu'ont fait certains.

Dans les enceintes olympiques, les règles du Comité international olympique (CIO) prévalent. Cependant, arborer le drapeau nord-coréen ou jouer l'hymne du Nord sont des actes de sédition au Sud. Ce qui fait que c'est le drapeau de la Corée unifiée qu'on sort lors des rencontres sportives intercoréennes. Quand ils avaient défilé ensemble lors des cérémonies d'ouverture à Sydney en 2000, Athènes en 2004 et Turin en 2006, Nord et Sud-Coréens marchaient derrière le drapeau de la Corée unifiée.

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