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Adecco face à la déferlante de la dématérialisation

Après avoir lancé Mon agence en ligne, le groupe s'apprête à décliner dans l'Hexagone son offre 100 % numérique pour les CHR.

Par Léa Delpont

Publié le 12 févr. 2018 à 19:31

« On est dans le match », assure Christophe Catoir, président d'Adecco France, face à l'irruption sur le marché de l'intérim des plates-formes 100 % digitales. Le réseau était le premier à lancer en 2016 Mon agence en ligne, une offre en partie numérique mais pas totalement déconnectée du terrain, avec l'intervention de conseillers d'agence pour la finalisation des dossiers, quand les Gojob et StaffMe sont entièrement pilotés par des logiciels de « matching ».

Le géant mondial a aussi lancé, mais en Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, un service 100 % numérique pour sa filiale Adia, spécialisée dans l'hôtellerie-restauration. Il arrivera prochainement en France. « L'ancien modèle n'est pas mort, l'intérim a connu une croissance de 14 % en 2017 », rappelle le dirigeant, qui ne veut simplement pas « abandonner le terrain aux nouveaux entrants ».

Dématérialisation de la relation client

« En deux ans, le métier a plus évolué qu'en un demi-siècle », dit le patron d'Adecco. Le numérique révolutionne le travail d'intermédiation, avec la dématérialisation de la relation client : des contrats signés en ligne, mais aussi les prestations de facturation, ouvertures de dossier, éditions d'attestation… Pas question cependant de renoncer au réseau physique. Mais la vocation des 900 agences françaises évolue vers « moins d'administratif et plus de conseil aux clients, d'évaluation des candidats, de suivi des parcours professionnels ». Plus de valeur ajoutée. « L'emploi, c'est local. Aucune grande politique nationale n'a jamais marché. Le réseau de proximité est essentiel, au-delà d'avoir un catalogue sur Internet et quelques services accélérés par le Web. » L'important, c'est d'être « omnicanal », martèle Christophe Catoir.

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Ecole de l'alternance

Le tsunami technologique a aussi changé la nature des offres proposées, nécessitant de plus en plus de former les intérimaires aux machines automatisées. Un vrai casse-tête pour le groupe, avec 100.000 missions non pourvues par an (15 %). C'est la raison pour laquelle il a créé la Grande Ecole de l'alternance en 2016. Il s'appuie aussi sur le CDI intérimaire créé en 2014 (13.500 contrats actuellement), qui donne accès à plus de financements de formation. Adecco a trouvé un autre moyen d'utiliser la révolution digitale à son avantage, en vendant à divers organismes - Apec, collectivités locales, Medef… - les très nombreuses données relatives à l'emploi générées par son activité.

Léa Delpont  (Correspondante à Lyon)

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