PARIS (Reuters) - Le militant nationaliste corse Charles Pieri, soupçonné d'être titulaire d'un compte Facebook (NASDAQ:FB) ayant publié des propos injurieux pour la veuve du préfet Claude Erignac, est convoqué ce mardi à la gendarmerie de Ghisonaccia (Haute-Corse), apprend-on lundi soir de source proche du dossier.
Une enquête pour injures publiques en raison du sexe et de l'origine nationale a été ouverte par le parquet d'Ajaccio après la publication mercredi 7 février sur Facebook d'un message visant Dominique Erignac, la veuve du préfet assassiné par un commando nationaliste en 1998, venue dans l'île avec Emmanuel Macron pour honorer la mémoire de son mari. [nL8N1PW3H5]
"Mme Erignac est le symbole de la femme française. Ces courageuses femmes françaises qui, de 1940 à 1944 réussirent à faire 400.000 petits bâtards aux valeureux soldats du 3e Reich", pouvait-on lire dans le message diffusé sur un compte attribué à Charles Pieri et qui est resté en ligne pendant quatre jours.
Charles Pieri, 67 ans, est l'un des responsables de l'exécutif de Corsica Libera, le mouvement du dirigeant indépendantiste Jean-Guy Talamoni, lequel a condamné les insultes lundi après plusieurs jours de silence.
Par ailleurs, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, doit recevoir les dirigeants et parlementaires corses mardi à Paris.
(Service France, édité par Emmanuel Jarry et Danielle Rouquié)