La Revue de Presse du jour – 13/02/2018

La revue de presse… Et soudainement, le deuil laisse la place à la guerre !

C’est une bataille qui s’engage, elle sera longue, certainement douloureuse comme l’est déjà la découverte que Johnny n’a rien laissé dans son dernier testament à ses deux enfants, nés de son union avec Sylvie Vartan et Nathalie Baye…
Laura Smet et David Hallyday côte à côte… Laeticia serrant dans ses bras ses deux enfants… Partout, les images trompeuses de ce 9 décembre, jour des obsèques du rocker.
Il aura suffi de 2 mois pour que la guerre des clans se déclare, souligne Le Parisien…

On découvre qu’il est donc possible de déshériter ses enfants…

Encore faut-il que la loi californienne s’applique : ce sera tout l’enjeu de la bataille judiciaire qui va s’étirer dans le temps.
Guerre des clans. Guerre juridique. Et cette question qui va se poser immanquablement, glisse Le Midi Libre : dans quelles conditions Johnny a-t-il rédigé son dernier testament ?
Ce document date de 2014, il a été signé à Marnes-la-Coquettes (pas chez le notaire donc), précise Le Parisien : ce dernier document a annulé un précédent acte rédigé à la fin des années 2000 qui partageait le patrimoine avec toute sa famille…
Cette manière d’être déshérité a logiquement fait réagir Laura Smet (elle peut comme David se sentir dépossédée de son statut d’enfant, explique une psychanalyste), et l’a conduite dans son communiqué à raconter qu’il ne lui a pas toujours été facile d’accéder à son propre père ces dernières années : « Toutes ces fois où on a dû se cacher pour se voir et s’appeler ! Il m’est encore insupportable de ne pas avoir pu te dire au revoir, papa, le sais-tu au moins ? »
Par ces mots, observe Le Figaro, Laura Smet, vise implicitement sa belle-mère, Laeticia Hallyday…

C’est toute la famille de cette dernière qui revient dans le viseur….

Son influence intrigue. Comme au tout début de la rencontre Johnny-Laeticia…
La grand-mère de cette dernière, Elyette Boudou, la Ma Dalton du clan Leaticia, a pris le contrôle de la gestion patrimoniale du taulier, écrit Alain Dusart dans Le Républicain lorrain, ajoutant : « Tous les regards se retournent désormais vers l’enigmatique Laeticia, celle que des millions de fans ont vénérée pour avoir remis leur idole debout, mais qui pourrait tomber le masque… »
Elyette Boudou, Johnny l’appelait « Mamie rock », rapporte Closer…
On verra si la presse se divise aussi en prenant partie pour l’un ou l’autre clan…

Autres déchirures, autres clans… mais politiques !

Les Républicains. Laurent Wauquiez met le parti à son service, soulignent Les Echos, qui publie sur la même page une interview de Xavier Bertrand, un rival… Le président de la région Hauts-de-France annonce qu’il va soutenir la réforme de l’apprentissage.
Les députés LR jouent en réalité 50 nuances de votes, observe L’Opinion qui fait sa manchette avec cette formule… Surprise : à l’Assemblée nationale, le groupe LR n’a pas choisi l’opposition systématique.
La bagarre à droite a pour arrière-pensée la présidentielle de 2022… Je vous ai parlé de Xavier Bertrand, un mot de Valérie Pécresse dont il est question dans le numéro spécial Grand Paris du Parisien…
Page 4 : Pécresse, l’hypothèse Paris. Et si la présidente de la région Ile de France représentait le droite dans la capitale (face à Anne Hidalgo) aux élections municipales de 2020 ?
La principale intéressée reste énigmatique, mais comme on dit, certains de ses amis y pensent pour elle…
…avec chez certains de ses soutiens un calcul savant. Citation d’un élu régional : « Macron est parti pour l’emporter en 2022, et on n’est même pas sûr que Wauquiez laisse la possibilité d’organiser une primaire à droite. Si Valérie prend Paris, elle jouira au contraire du prestige de la fonction… Tout en se mettant en orbite pour la présidentielle de 2027… »
Paris vaut bien un calcul à long terme…

Un mot des déchirures à gauche ?

Juste un mot, relevé dans l’article du Figaro sur les 4 postulants à la tête du PS… Ils ont accepté un débat public… et se sont rencontrés « sans heurts », précise le journal.
Mais en coulisses, c’est autre chose. Un festival de vacheries. Et ce mot de la sénatrice de Paris, Marie-Noëlle Lienemann à propos d’Olivier Faure qui a rassemblé des socialistes de tous bords : « Les militants ne veulent pas d’une synthèse merdouilleuse », dit-elle…
Une vie après la politique, c’est la manchette de La Croix. Regard sur les ministres et députés qui ont changé d’horizon professionnel…
Parmi eux, Nicolas Sarkozy qui accorde une longue interview au Parisien, pour expliquer son engagement contre les cancers de l’enfant… il devient le parrain de la campagne Guérir le cancer de l’enfant au XXIème siècle…

Reprenons La Croix, car son édito du jour nous entraîne au carnaval…

Aujourd’hui, mardi gras… Direction : le carnaval de Dunkerque, où va se dérouler la Nuit des noirs dans quelques semaines.
Des associations antiracistes mettent en question cette soirée, organisée dans la tradition du carnaval de Dunkerque…
Guillaume Goubert cherche une solution apaisante… non sans avoir remarqué d’abord que le principe même du carnaval est de mettre les choses sens dessus dessous pendant quelques heures.
Autrefois, durant le carnaval romain, les deux costumes les plus arborés étaient ceux de cardinal et de prostituée, comme pour rapprocher un moment les personnes les plus séparées les unes des autres.
Dans un tel esprit, se grimer en noir est-il un acte raciste ou même méprisant ? Probablement pas. Mais l’humour et la dérision ne valent que s’ils sont partagés. Si des Noirs ressentent comme insultante une telle pratique, il faut apporter une réponse : que les participants viennent grimés de toutes les couleurs, en arc en ciel, suggère l’éditorialiste de La Croix.
Je dis attention : certains pourraient peut-être prendre ombrage de la couleur arc en ciel, y voir un outrage, allez savoir… en cette époque où, comme l’a écrit le maire de Dunkerque dans une tribune au Monde, les esprits chagrins, quelques procureurs, et les pseudo-ligues de vertu veulent nous priver de nos libertés.
Qui l’eût cru : Dunkerque veut s’afficher avec ses carnavaleux en capitale de la résistance à la pulsion liberticide, et pour le droit à la caricature…

Michel Grossiord