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Le carême "2.0", une occasion de déconnecter pour certains fidèles 

Plutôt que de jeûner, certains fidèles chrétiens préfèrent tenter la déconnexion des réseaux sociaux pendant 40 jours.

Le carême commence aujourd'hui, en ce mercredi des Cendres. Pour ceux qui le pratiquent, c'est parti pour une période de sobriété de 40 jours, jusqu'à Pâques pour les catholiques. Or, les fidèles sont aussi de plus en plus à opter pour un carême "2.0": une déconnexion partielle ou totale des réseaux sociaux.

Caroline, une jeune pratiquante, a tout prévu et prévenu ses proches: pendant le carême, elle sera déconnectée pendant un peu plus d'un mois.

"L'an dernier j'avais déjà fait ça, j'avais choisi de couper Facebook pendant un mois. Ça m'a dégagé du temps et de la liberté intérieure. (...) C'est du temps que je peux donner à Dieu, en fait, et aussi plus facilement que je peux aussi donner à mes amis, à mon entourage, à ma vie réelle", explique-t-elle à BFMTV.

"Comment ne pas perdre mon temps?"

Le carême prépare à la fête de Pâques, qui commémore pour les catholiques la résurrection du Christ. Pendant 40 jours, les fidèles sont invités à repenser leur mode de vie et à se recentrer sur eux et leurs proches.

"Le carême, si ça pouvait être l'occasion pour chacun d'entre nous de se dire 'Comment ne pas perdre mon temps?', 'Comment offrir ce temps aux autres?', 'Comment récupérer ce temps pour moi-même, pour mieux dormir, mieux travailler, être plus au fait, être vraiment à ce que je fais', je pense qu'on aurait gagné", propose Alexandre Meyer, porte-parole de l'association CathoVoice.

A entendre les fidèles, la nouvelle génération de croyants opte donc plus pour un jeûne de l'esprit que du corps, comme développe l'un d'entre eux sur notre antenne: "Je vais m'appliquer à faire plus de charité, à faire plus d'actions sociales, plus d'actions de pardon, plus d'actions de miséricorde, avec les collègues au travail, avec les amis, avec des petits gestes."

Durant les 40 prochains jours, les catholiques sont censés se contenter d’une alimentation frugale. Mais pas question de se faire du mal dans ce mois avant tout dédié à la prière et au partage.

L.A., avec Marion Laouamen et Sébastien Riou