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Le Japon vit sa plus longue période de croissance en trente ans

Le PIB nippon a progressé de 0,5 % en rythme annuel au cours du dernier trimestre de 2017 grâce notamment à la consommation et aux investissements.

Par  (Tokyo, correspondance)

Publié le 14 février 2018 à 12h55, modifié le 14 février 2018 à 12h55

Temps de Lecture 2 min.

Shinzo Abe, le premier ministre japonais, à Tokyo, le 22 janvier.

La consommation et les investissements en capital permettent au Japon d’afficher son huitième trimestre consécutif de croissance. D’après les données préliminaires rendues publiques mercredi 14 février par le gouvernement, le PIB a progressé de 0,5 % au cours des trois derniers mois de 2017 (en rythme annuel). Ce chiffre, bien qu’inférieurs aux attentes, conforte la dynamique de la troisième économie mondiale, qui vit sa plus longue période de croissance, depuis celle observée entre le troisième trimestre 1986 et le premier de 1989, du temps de la bulle immobilière et financière. Sur l’ensemble de l’année la croissance du PIB s’est élevée à 1,6 % (après 0,9 % en 2016).

Fin 2017, la consommation des ménages, qui génère près des deux tiers du PIB nippon, a crû de 0,5 %, une première hausse après deux trimestres consécutifs de baisse. Les investissements en capital des entreprises ont augmenté de 0,7 % et les exportations ont progressé de 2,4 %.

Ces données s’ajoutent aux chiffres du ministère des finances, selon lesquels les exportations ont augmenté de 11,8 % sur l’ensemble de l’année 2017. Elles ont bénéficié d’une forte demande, notamment dans le domaine des semi-conducteurs – un secteur tiré par le développement de l’Internet des objets – en Asie et plus spécifiquement en Chine, qui a absorbé 19 % des exportations nippones contre 17,6 % en 2016, et en Corée du Sud.

Des exportations en hausse

Dans ses Perspectives sur l’activité économique et les prix, un rapport rendu public le 24 janvier, la Banque du Japon (BoJ) estime que les exportations « vont continuer à progresser modérément en bénéficiant de la croissance des économies du monde » et que cette hausse devrait « soutenir l’économie japonaise ».

L’activité au Japon s’appuie sur cette dynamique internationale et sur les « Abenomics », la politique économique mise en place depuis le retour au pouvoir fin 2012 du premier ministre Shinzo Abe. Il s’agit principalement d’une politique d’assouplissement monétaire menée par la BoJ, de plans de relance budgétaire et dans une moindre mesure de certaines mesures pour encourager par exemple l’emploi des femmes et des personnes âgées.

Ces politiques devraient se poursuivre notamment car le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, qui bénéficie de la pleine confiance de M. Abe, a de grandes chances, selon le quotidien économique Nihon Keizai, d’être reconduit en avril pour un nouveau mandat à la tête de l’institution monétaire.

Un taux de chômage de 2,8 %

La bonne tenue de l’économie pourrait permettre au Japon d’atteindre son objectif de 2 % d’inflation. En décembre 2017, les prix ont augmenté de 1 % sur un an, en raison principalement de la hausse des prix du pétrole et de l’alimentation. Hors denrées périssables, l’augmentation a été de 0,9 %.

Pour soutenir la dynamique inflationniste et ainsi confirmer la sortie du Japon de quinze années de déflation, le gouvernement table sur une augmentation des salaires à même de soutenir la consommation. Il appelle les entreprises à profiter du « shunto », les traditionnelles négociations salariales du printemps qui ont commencé, à décider des hausses de 3 %.

Plusieurs compagnies seraient prêtes à le faire. Mais malgré des profits record, certaines entreprises restent réticentes. « Il y a aujourd’hui tous les éléments en place pour une augmentation des salaires, constate Kentaro Arita, économiste de l’institut de recherche Mizuho qui cite notamment la pénurie de main-d’œuvre dans un pays où le taux de chômage s’établit à 2,8 %. Mais une chose manque chez certains groupes, c’est la confiance dans l’avenir. »

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