La première maison close 2.0

Les poupées sexuelles sont douchées et stérilisées entre chaque séance ©Radio France - Hélène Chevallier
Les poupées sexuelles sont douchées et stérilisées entre chaque séance ©Radio France - Hélène Chevallier
Les poupées sexuelles sont douchées et stérilisées entre chaque séance ©Radio France - Hélène Chevallier
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Elles s'appellent Kim, Lily ou Sophia. Ce sont les nouvelles pensionnaires de la première maison close française de poupées sexuelles en silicone.

Passionné de nouvelles technologies, Joaquim Lousquy s'est lancé dans la location de poupées sexuelles à Paris après avoir testé le concept en Allemagne et en Espagne. Lors de ma visite, chaque poupée était déjà installée lascivement et dans le plus simple appareil dans leur chambre. L'établissement en a trois. Des petites chambres composés d'un matelas, d'oreillers et d'un grand écran sur lequel sont diffusés des films pornographiques. A moins que les clients préfèrent pour leur séance l'immersion dans un casque de réalité virtuelle.

L'étape avant l'arrivée des robots sexuels.

"Il s'agit d'une nouvelle forme de sexualité" explique Joaquim Lousquy. Ses clients ont entre 30 et 50 ans et sont hétéros, gays, lesbiennes. Pour élargir son public : des modèles masculins devraient aussi être disponibles prochainement. Pour le moment, ses poupées ne sont pas animées, elles ne parlent pas. Les modèles de robots sexuels existent mais sont encore chers. Le jeune entrepreneur voit son service comme une façon de lutter contre la prostitution. C'est aussi l'argument de l'industrie des Sex dolls. 

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Dans un autre genre, un concepteur japonais de poupées sexuelles enfants affirme que cela l'a aidé à ne pas passer à l'acte. Un avis que ne partage pas la FFR. Composé de nombreux chercheurs, la fondation américaine pour une robotique responsable estime dans un rapport publié l'année dernière que permettre aux gens de vivre leurs fantasmes les plus sombres avec des robots sexuels pourrait avoir des effets pernicieux et plutôt les encourager dans leur pratique. Même s'il n'y a pas de législation sur le sujet, Joaquim Lousquy refuse lui de mettre à disposition des poupées de moins d'1,45 mètres. Il devrait ouvrir six autres maisons closes un peu partout en France dans les prochains mois. 

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