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Police-Justice

Comment une goutte de sang a confondu Nordahl Lelandais

Une micro-goutte de sang a été découverte dans le coffre de la voiture de Nordahl Lelandais, qui a reconnu mercredi être à l'origine de la mort de Maëlys.

C’est une micro-goutte de sang qui semble avoir fait basculer l’enquête. Mardi, Nordahl Lelandais, mis en examen dans l’affaire de la disparition de Maëlys, a reconnu être à l'origine de la mort de la fillette. Il avait jusque-là toujours nié les faits. Un revirement peut-être imputable à la découverte dans sa voiture d’une goutte de sang appartenant à Maëlys.

Le véhicule du suspect, nettoyé pendant deux heures après le mariage où la fillette a disparu, avait déjà été passé au peigne fin par les enquêteurs au début des investigations. Mais si des traces de l’ADN de la fillette avait été découvertes, Nordahl Lelandais les justifiait jusqu'à maintenant en expliquant Maëlys était montée brièvement à bord de son véhicule et avait touché le tableau de bord.

"La décision de désosser la voiture, c’est ce qui permet d’accéder à d’autres surfaces"

Pourquoi ce sang a-t-il été découvert si tardivement? Parce que les enquêteurs ont décidé de désosser le véhicule. "La voiture de Nordahl Lelandais avait été nettoyée avec beaucoup d’attention, d’après les éléments qui ont été rendus publics, explique à BFMTV Guillaume Groult, technicien de police scientifique, délégué du syndicat Snipat Île-de-France. Ce qui explique probablement dans un premier temps que le sang n’était pas détectable sur les surfaces accessibles. La décision de désosser la voiture, c’est ce qui permet d’accéder à d’autres surfaces, et des surfaces qui n’ont pas pu être nettoyés. Les enquêteurs, le magistrat, évaluent la situation de l’instruction avant de parvenir à la décision de procéder à ces analyses très poussées".

Mais ces analyses-là prennent un peu de temps. "L’acte technique de désosser la voiture, c’est difficile, reprend Guillaume Groult. Ensuite, la recherche surface par surface, ça va prendre du temps. On va chercher sous la doublure, après on va chercher dans les interstices. Et surtout on va prélever des petites zones, ça va faire une multitude de prélèvements. L’analyse en elle-même est rapide. Une fois que l’échantillon est prélevé, pour savoir si c’est du sang, on peut le savoir en quelques minutes. Savoir à qui il appartient, ça peut prendre un jour ou deux".

A.M.