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En Europe, 20 % des jouets testés contiennent des phtalates interdits

Selon l’Agence européenne des produits chimiques, près d’un produit de consommation sur cinq contient des substances de synthèse ou des métaux lourds interdits dans l’Union européenne

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Publié le 15 février 2018 à 06h37, modifié le 15 février 2018 à 11h25

Temps de Lecture 4 min.

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Plomb, amiante, phtalates, mercure, chrome hexavalent… Environ 18 % des 5 600 produits de consommation courante testés dans les vingt-sept pays de l’Union européenne contenaient des substances de synthèse, des fibres ou des métaux lourds interdits par la réglementation communautaire. C’est le résultat majeur d’un rapport d’inspection rendu public, mardi 13 février, par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), l’instance chargée d’appliquer le règlement Reach (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) de 2007.

L’agence, basée à Helsinki (Finlande), a fait rechercher quatorze substances – considérées comme les plus problématiques pour la santé au regard de la classification européenne – dans une variété d’objets du quotidien : bijoux, vêtements, produits de bricolage, pièces de véhicule automobile, jouets, etc. Les taux de non-conformité les plus élevés concernent cette dernière catégorie. Près de 20 % des 1 202 mesures de phtalates dans les jouets montrent la présence effective de ces plastifiants. Ce taux est « très élevé », estime l’ECHA dans son rapport, d’autant plus que l’interdiction de ces substances dans les jouets a été instaurée « il y a maintenant de nombreuses années ».

Parmi l’ensemble des produits testés, ce taux de non-conformité dans une catégorie d’objets spécifiquement destinés aux enfants est potentiellement le plus problématique. Les trois phtalates recherchés (DEHP, DBP, BBP) sont en effet des perturbateurs endocriniens, dont les effets délétères (notamment sur le neurodéveloppement, le métabolisme, la fertilité) sont d’autant plus importants que les individus exposés sont jeunes.

Les vêtements et les articles en cuir ne sont pas en reste. Selon les données colligées par l’ECHA, 13,3 % des 467 articles de cuir testés contiennent du chrome hexavalent. Ce composé hautement cancérogène est parfois utilisé dans le traitement des peaux, notamment afin de les rendre imputrescibles, mais la mise sur le marché de pièces de cuir en contenant plus de 3 milligrammes par kilo est théoriquement interdite.

Disparités d’échantillonnage

De plus, environ 12 % des bijoux analysés révèlent la présence de cadmium et 14 % d’une sélection d’éléments suspectés de contenir de l’amiante (récipients isothermes, chauffages catalytiques, plaquettes de frein) contiennent effectivement la fibre minérale interdite. Cependant, l’ECHA précise que les éléments en question étaient « probablement produits avant que les restrictions interdisant les objets contenant de l’amiante n’entrent en vigueur ».

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