L'OMS plaide pour une moindre médicalisation des naissances

L'OMS une augmentation des césariennes dans le monde.
L'OMS une augmentation des césariennes dans le monde. © SAM YEH / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que l'OMS observe une augmentation des césariennes et de la médicalisation dans le monde, elle préconise une baisse de cette dernière lors des accouchements.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a plaidé jeudi pour une moindre médicalisation des naissances, jugeant celle-ci trop élevée. La raison de cette mise en garde : un référentiel inadéquat concernant le rythme du travail des femmes pendant l'accouchement.

Des médicaments fréquemment utilisés, comme l'ocytocine. Depuis les années 50, une femme dont le rythme de dilatation du col de l'utérus est plus lent qu'un centimètre par heure, est considérée comme "anormale", a relevé Olufemi Oladapo, médecin du département de santé reproductive de l'OMS, lors d'un point-presse jeudi à Genève. Lorsque les médecins et le personnel soignant sont confrontés à un travail plus lent que cette référence, "la tendance est d'agir", soit par le biais d'une césarienne, soit avec l'utilisation de médicaments comme l'ocytocine, qui accélèrent le travail, entraînant une médicalisation accrue de l'accouchement, a-t-il expliqué.

La référence d'"un centimètre par heure" désuète ? Mais dans de nouvelles lignes directrices destinées aux praticiens, l'OMS a appelé à l'élimination de la référence d'un centimètre par heure. "Des recherches récentes ont montré que cette ligne ne s'applique pas à toutes les femmes et que chaque naissance est unique", a déclaré Olufemi Oladapo, ajoutant : "La recommandation que nous faisons maintenant est que ce seuil ne devrait pas être utilisé pour identifier les femmes à risque". Si le taux de césariennes varie selon les régions du monde, l'OMS a observé une augmentation générale de cette pratique dans le monde, qu'elle juge inquiétante.