Amazon annonce le recrutement de 2000 personnes en 2018

    La plate-forme de vente en ligne se développe encore et va embaucher 2 000 personnes cette année.

    Lauwin-Planque (Nord). Amazon a ouvert un entrepôt de 90 000 m².
    Lauwin-Planque (Nord). Amazon a ouvert un entrepôt de 90 000 m². LP/ ARNAUD DUMONTIER

      Une semaine après s'être entendu avec le fisc français sur le montant de son redressement, Amazon annonce recruter 2 000 salariés en CDI cette année en France. La filiale française du géant américain du e-commerce compte passer de 4 000 salariés en 2016 à plus de 7 500 fin 2018. A Bretigny-sur-Orge (Essonne), notamment, l'arrivée de l'américain, qui construit son sixième centre de distribution en France, devrait entraîner le recrutement de plusieurs centaines de salariés en CDI d'ici à 2021.

      « Le contexte économique général nous engage à investir davantage en France, explique Frédéric Duval, directeur France. Ces recrutements traduisent nos investissements continus pour répondre aux attentes des clients et développer notre réseau de distribution avec des livraisons rapides et fiables. » Amazon.fr cherche tout type de qualifications : préparateurs de commande, logisticiens, agents d'encadrement, informaticiens, responsables ressources humaines, ingénieurs, commerciaux... « Nos centres proches de Lille, Amiens, Chalon-sur-Saône, Montélimar, Strasbourg, Marseille, Toulouse et Lyon sont concernés », égrène le patron France.

      La firme, qui revendique de 18 à 20 millions de visiteurs uniques par mois en France, s'apprête à monter en puissance. Outre son offre destinée aux entreprises (Amazon Business) lancée au début du mois, le distributeur devrait étendre son service de livraisons le jour même et bientôt lancer Alexa, son assistant intelligent, sur le marché français.

      Les syndicats dénoncent le turn-over

      Arrivé en France en 2000, l'entreprise de Jeff Bezos lance régulièrement des campagnes de recrutements à grand renfort de communication et, mercredi, l'annonce de la direction provoquait quelques moqueries dans les rangs syndicaux. « Cela fait dix ans qu'ils disent qu'ils embauchent deux mille personnes par an et, pourtant, les effectifs restent stables. Les conditions de travail, elles, se détériorent », raille Mickaël Soulier, délégué syndical Force ouvrière qui dénonce un turn-over important, notamment en raison des accidents du travail et des horaires décalés.

      « L'entreprise s'intéresse surtout à des profils de jeunes de 20 ans qui sont prêts à passer d'une tâche à l'autre, de la réception à la préparation, en passant par l'expédition », précise de son côté Alain Jéault, délégué CGT.