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Tibet

Tibet: le temple du Jokhang touché par un incendie

Un incendie s'est déclaré samedi 17 février au temple du Jokhang, l'un des sites les plus sacrés du bouddhisme tibétain, à Lhassa au Tibet. On ignore pour le moment l'étendue des dégâts subis par le site, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le temple du Jokhang à Lhassa, au Tibet.
Le temple du Jokhang à Lhassa, au Tibet. Wikimedia Commons / onwardtibet
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On sait peu de choses pour le moment sur l’incendie dont a été victime le Jokhang, à Lhassa. Le feu a pris en fin de journée samedi, dans la partie est du monastère. Le temple principal ne serait pas touché, mais on ignore l’étendue des dégâts. D’autant que les vidéos diffusées sur Weibo, le réseau social chinois, ont été supprimées.

Sur Twitter en revanche, des vidéos montrent de gigantesques flammes qui s’échappent du temple. Les autorités ont brièvement confirmé les faits, l’incendie serait terminé et il n’y aurait pas de victimes. On ignore si l’incendie est criminel ou s’il s’agit d’un accident. Le chef du parti communiste du Tibet s’est rendu sur les lieux.

Le plus important temple bouddhiste tibétain

Quelles que soient les conséquences de cet incendie, l’événement est important, puisque le Jokhang est « non seulement la plus ancienne des structures de Lhassa, mais aussi le lieu le plus important au monde pour la religion bouddhiste tibétaine », comme l’explique Robbie Barnett, journaliste et enseignant, spécialiste du Tibet. Le bâtiment, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2000, représente « l’équivalent de la Mecque » pour les musulmans.

Il a été construit au VIIe siècle de notre ère « par celui qui est considéré comme le premier roi bouddhiste du Tibet, avec l’aide d’une princesse népalaise et d’une princesse chinoise », toutes deux ses épouses, « qui ont chacune apporté une statue du Bouddha ». L’une de ces statues, le Jowo, est actuellement dans le temple.

C’est pour ces raisons que ce temple de 25 000 mètres carrés est aujourd’hui « le monument le plus important de la culture tibétaine, de la religion tibétaine ». Chaque année, depuis des siècles, des milliers de personnes y viennent en pèlerinage.

Polémique

Dans la presse officielle chinoise, très peu d’informations circulent sur l’incendie, explique notre correspondante à Shanghaï, Angélique Forget. D’après Le Quotidien du peuple, « les reliques n’ont pas été endommagées ». Selon un quotidien officiel local, cela s'expliquerait par le fait que le feu ait rapidement été éteint.

Il semblerait pourtant que le temple se soit consumé pendant plus d’une heure. Sur certaines images amateurs, tournées de nuit, on aperçoit encore du feu alors que l’incendie se serait déclaré à 18h40 heure locale, soit une heure avant le coucher du soleil.

Sur Weibo, le « Twitter » chinois, de nombreux internautes ont dans un premier temps relayé photos et vidéos de l’incendie, avant que certaines images ne soient censurées.

Minimiser pour ne pas créer de troubles

D’après certains Tibétains résidents à l’étranger, le gouvernement chinois chercherait à minimiser l’ampleur des dégâts pour ne pas créer de troubles.

Depuis le soulèvement de 2008 au Tibet, le temple du Jokhang est étroitement contrôlé par des gardes, et des caméras de vidéosurveillance quadrillent le lieu de pèlerinage.

La région autonome du Tibet étant interdite d’accès aux journalistes étrangers depuis cette date, il est pratiquement impossible de vérifier les informations qui émanent des sources officielles.

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