A Nîmes, la corrida Mélenchon et Laurent continue
REPORTAGE - Ensemble. La photo est rare. Pour la seule et unique fois de la campagne, Mélenchon et Laurent ont fait estrade commune à Nîmes. Mais les cicatrices sont encore bien visibles.
Ils se sont reparlés. Alors qu’ils venaient soutenir leur candidate nîmoise aux municipales, vendredi soir, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent se sont retrouvés. Depuis que leurs stratégies aux municipales divergent, les deux leaders n’échangent presque plus un mot. Ce déplacement fait d’ailleurs office de seul et unique meeting commun de toute la campagne. "Je suis irréductible, je tiens la tranchée", défend Mélenchon se dépeignant ainsi en gardien du Front de gauche.
Quelques minutes avant de monter sur scène, dans une salle un peu à l’écart, le dialogue reprend loin des journalistes. Enfin. Sur fond de mur blanc et de moquette sombre, les sujets sont légers. La soirée se déroule tout près du stade de foot local et Mélenchon concède qu’il ne connaît rien à ce sport. Puis s’amuse avec Laurent des chroniques de Cohn-Bendit qui s’attaque régulièrement à lui. Les voilà qui redescendent pour gagner la scène. Il faut patienter un peu. Mais devant les appareils photos, ce n’est encore le temps des accolades. Les regards sont fuyants même si les deux hommes finissent par se dire quelques mots.
"La brèche n’est pas colmatée"
"La brèche n’est pas colmatée. Il y a de vifs désaccords qui continuent", confiera Mélenchon après le meeting. "J’ai toujours été confiant dans le fait qu’on allait surmonter cette difficulté", explique de son côté Laurent. "Je ne suis pas rancunier et Pierre n’est pas quelqu’un qui se fâche. Pierre est dans une situation plus difficile que moi car il ne contrôle pas la situation", ajoute Mélenchon légèrement acide. "J’essaie de disloquer le dispositif des socialistes et eux le mien. Pour l’instant, cela fait un partout", relève l’euro-député en parlant des municipales.
Sur scène Pierre Laurent fait à peine allusion à ces retrouvailles parlant tout de même d’une "grande joie" d’être réunis. L’heure n’est pas à la mise en scène d’une réconciliation mais à la campagne. Alors Laurent s’en prend à la droite et au gouvernement qui "nous raconte la fable du pacte de responsabilité". A la tribune, chaque composante du Front de gauche est représentée mais le spectre de la gauche est plus large puisque Jérôme Gleizes y représente les écolos.
"Une coalition qui peut demain être majoritaire"
Cela tombe bien. Ce soir, Mélenchon n’a d’yeux que pour eux. "Nous voulons faire la démonstration que cette coalition entre le Front de Gauche, EELV et les socialistes qui quittent le radeau de la Méduse est une coalition qui peut demain être majoritaire", lance-t-il depuis la tribune en évoquant "cette nouvelle gauche que nous sommes en train de construire". Que les écolos fassent remarquer que l’alliance Vert-Front de gauche reste extrêmement minoritaire et se fait souvent derrière le candidat écolo et Mélenchon répond : "Je les encourage à s’aveugler, cela facilite la manœuvre". Fin du meeting. Mélenchon lance une grande accolade à Myriam Martin, l’une des membres du Front de Gauche puis discute Ukraine avec Gleizes. Au même moment, de l’autre côté de la scène, au rythme de la musique, Laurent bat les mains en cadence. A chacun sa partition.
Source: JDD papier
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