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Les artistes Richard Orlinski et Laurence Jenkell : deux inconnus qui valent cher

Le sculpteur et la plasticienne contemporaine ne sont pas exposés dans les grands musées occidentaux mais ils sont pourtant parmi les artistes français les plus cotés.

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Publié le 17 février 2018 à 11h00, modifié le 18 février 2018 à 17h23

Temps de Lecture 2 min.

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Un bonbon géant de Laurence Jenkell, dans le parc du château de La Celle Saint-Cloud (Yvelines), propriété du ministère des affaires étrangères, le 5 avril 2016.

Ils sont parmi les artistes français les plus vendeurs. Mais vous n’en verrez pas un seul dans un grand musée occidental. Leur fonds de commerce, ce sont les touristes et les nouveaux riches, suffisamment aisés pour acheter au coup de cœur et peu regardants quant au CV. Dans la presse spécialisée sur l’art, Richard Orlinski est aux abonnés absents. Il vend néanmoins ses sculptures dans quelque 90 galeries opérant hors des circuits officiels. Et il figure dans le classement Artprice des artistes français les plus cotés aux enchères. En 2004, l’ancien spécialiste des reconversions immobilières commence à vendre ses crocodiles en plastique coloré pour environ 1 000 euros. En 2014, une de ses sculptures s’est catapultée à 650 000 euros.

Le sculpteur a été poursuivi pour parasitisme en 2013 par l’artiste Xavier Veilhan, qui voit dans ses œuvres une trop grande parenté avec ses propres sculptures, reconnaissables à leurs formes simplifiées et leurs surfaces lisses et anguleuses. Si l’esthétique est voisine, les parcours et visées sont aux antipodes. Ancien étudiant de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Xavier Veilhan travaille depuis longtemps sur l’idée d’archétype, dépouillant les formes pour les réduire à l’essentiel.

Sur son site Internet, Richard Orlinski déclare, lui, sculpter « pour sublimer la réalité et créer des œuvres d’art vivantes, belles et intemporelles, qui suscitent l’émotion dans le regard de l’autre ». Le procès, que Richard Orlinski a gagné en 2014, n’a pas freiné ses affaires. « J’ai des collectionneurs qui sont lassés qu’on leur impose ce qu’ils doivent acheter », dit-il.

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« Rendre un art accessible à tous les collectionneurs »

Son succès commercial est tel qu’il a ouvert à l’automne 2017 une galerie à son nom, en partenariat avec le groupe Bartoux, en face de l’Elysée. En vitrine, un King Kong en Inox, qui existe aussi dans d’autres matériaux et formats, rouge, bleu, etc. « Nous faisons en sorte de rendre un art accessible à tous les collectionneurs, quels que soient leurs budgets », résume le sculpteur. En un mois, il avait aligné un chiffre d’affaires de 1 million d’euros. Signe que le marché joue sa propre partition, souvent indépendante de l’art.

Autodidacte azuréenne, Laurence Jenkell s’est elle aussi taillée une petite notoriété avec des bonbons géants en Plexiglas. Elle les a installés partout : devant l’ambassade du Qatar, à Paris, sur la Croisette, à Cannes, pendant le G20, à la Fondation Bouygues, à Saint-Quentin-en-Yvelines, comme à la Fondation Bettencourt Schueller, à Neuilly, sur les corniches et les ronds-points.

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