Rennes : Place Sainte-Anne. 
© Julien Mignot/Andia

Nantes, Rennes, Lyon... toujours en tête des villes où il fait bon travailler selon le palmarès 2018 de L'Express. En photo: la place Sainte-Anne à Rennes. © Julien Mignot/Andia

Julien Mignot/Andia pour L'Express

Quitter Paris, oui. Mais pour aller où? Depuis 2011, notre palmarès des villes s'efforce d'aider les candidats au changement.

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Notre classement "Où fait-il bon vivre?" réunit une quinzaine d'indicateurs qui vont de la météo à l'offre culturelle en passant notamment par la qualité de l'air, la part d'étudiants, l'offre de soins, la sécurité et les prix de l'immobilier. En 2017, il consacre Rennes comme ville championne de la qualité de vie dans l'Hexagone. Un véritable bond en avant, elle ne se classait qu'à la 7ème place l'an passé. C'est tout de même moins surprenant que le bon classement des villes qui la suivent: Limoges, Angers, Clermont-Ferrand, Brest et Saint-Etienne. Des villes qui ne sont pas certes pas les destinations plus glamour mais dont les atouts sont loin de s'arrêter à un coût du logement dérisoire comparé aux prix franciliens.

Le second classement, "Où fait-il bon travailler?", privilégie des indicateurs comme le taux de chômage, l'évolution de l'emploi, la part de cadres, l'accessibilité ferroviaire et aérienne des villes mais aussi le degré d'insertion de leurs jeunes et le niveau de revenu de leurs habitants. Cette année, Nantes sort en tête de cette confrontation, talonnée par Rennes, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Toulouse et Annecy. Des grandes villes situées dans des régions très attractives, tant d'un point de vue purement économique que touristique.

Bilan global? Si les métropoles proposent les meilleurs conditions pour un nouveau départ d'ordre professionnel ou entrepreneurial, elles peinent à briller par leur qualité de vie, handicapées par un coût du logement parfois exorbitant, un environnement malsain et une forte insécurité. Rares, très rares sont les perles rares à offrir à la fois un vrai marché de l'emploi, actif et diversifié, une vie culturelle riche, des établissements médicaux de renom, une bonne fac, un coeur de ville animé, une délinquance sous contrôle et bien sûr la possibilité se loger sans se ruiner. Ce qui laisse la place à des villes moins peuplées, à taille humaine, qui satisferont toutes les bourses et tous les projets de nouvelle vie.

La méthodologie

Cette enquête de L'Express porte sur les 100 agglomérations de province les plus peuplées. Pour les comparer, nous avons retenu la notion "d'aire urbaine" de l'Insee, c'est-à-dire la ville-centre et toutes les commune qui en dépendent, même si elles en sont éloignées. C'est ainsi qu'on mesure le mieux l'étendue d'un bassin de vie. Aix et Marseille sont regroupées, tout comme Nice, Antibes et Cannes, Chambéry et Aix-les-Bains...

Les 35 indicateurs de l'enquête ont tous été recueillis auprès d'une source officielle puis ont été répartis en deux thèmes: "je vis" et "je travaille". Pour chacun d'entre eux, un rang a été attribué aux villes en fonction de leurs résultats. Comme au baccalauréat, tous les indicateurs ont été affectés d'un coefficient de pondération, en fonction de leur importance, pour aboutir aux trois classements thématiques.

Les 15 indicateurs du classement "Où fait-il bon vivre?"

• 7 concernent le cadre de vie: la proximité de la mer et de la montagne (nombre de minutes des stations balnéaires et de sports d'hivers les plus proches, site Viamichelin.com, coef 3 et 1) ; l'ensoleillement, en heures par an (moyenne depuis 30 ans, Météo France, coef 3) ; l'offre culturelle en 2016 (mesurée par L'Express par un indice agrégé de 22 items, coef 6) ; la part de la population utilisant les transports en commun en 2013 (Insee, coef 3) ; le nombre de jours où la qualité de l'air a été mauvaise en 2016-2017 (indice ATMO supérieur à 7, site Prevair.fr, coef 2) et le nombre de sites industriels dangereux classés Seveso (base du ministère de l'Environnement, coef 1).

• 2 l'éducation: le taux de réussite au bac de tous les lycées de l'agglomération (ministère de l'Education nationale, moyenne des résultats de 2013 à 2015, coef 2) et la part d'étudiants en 2014-2015 dans la population de la communauté d'agglomération (Atlas régional de l'éducation nationale et Insee, coef 2).

• 3 les prix de l'immobilier: les prix moyens d'un appartement ancien et d'une maison ancienne en avril 2017 (source Notaires de France, coefs 2 et 1) ; le loyer médian en euros d'un T3 (valeurs relevées par L'Express sur le site Le Bon coin le 25 juin 2017, coefs 2 et 1).

• 2 l'offre de soins: le nombre total de citations obtenues par les établissements hospitaliers de l'agglomération au palmarès des hôpitaux paru dans L'Express du 12 novembre 2014 et le nombre de citations obtenues dans le seul Top 20 (coef 2 chacun).

• 1 la sécurité: le taux de délinquance en 2015 dans la circonscription de sécurité publique (nombre de faits et délits constatés pour 1 000 habitants, ministère de l'Intérieur, coef 5).

Les 10 indicateurs du classement "Où fait-il bon travailler?"

• 5 concernent l'emploi: le taux de chômage au 31 décembre 2016 (par zone d'emploi, Insee, coef 5) ; le nombre total d'emplois en 2015 (par zone d'emploi, Insee, coef 3) ; l'évolution du nombre d'emplois entre 2005 et 2015 (par zone d'emploi, Insee, coef 5) ; la part de cadres des fonctions métropolitaines dans le total des emplois dans l'aire urbaine en 2013 (Insee, coef 3) et l'évolution de cette part de cadres entre 2008 et 2013 (Insee, coef 2).

• 3 la sociologie: le taux d'insertion des jeunes en 2013 (part de jeunes ni en emploi ni en formation dans la zone d'emploi, Insee, coef 2), le revenu médian par habitant et le taux de pauvreté observé dans l'agglomération en 2013 (Insee, coef 2 chacun).

• 2 l'attractivité économique: la durée d'un voyage en train de la ville vers Paris en 2016 (en minutes, site voyages-sncf.com, coef 3) et le trafic passagers de l'aéroport en 2016 (Union des aéroports français, coef 2).

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