Son travail avait toutefois été sévèrement critiqué l'an dernier par deux de ses membres. L'Irlandaise, Marie Collins, âgée de 71 ans et victime à 13 ans d'abus sexuels perpétrés par un prêtre, avait ainsi préféré démissionner en mars 2017, dénonçant le manque «honteux» de coopération au Vatican.
«C'est ravageur en 2017» de voir que certains hommes de la Curie (gouvernement du Vatican) «peuvent donner la priorité à d'autres considérations que la sécurité d'enfants et d'adultes vulnérables», avait-elle alors déclaré en résumant en termes cinglants l'attitude de l'Eglise: «de belles paroles en public et des actions contraires derrière des portes fermées». Le Britannique Peter Saunders, une autre victime d'abus sexuels, avait lui aussi claqué la porte de la commission en 2016, jugeant qu'elle avait «besoin de sang neuf extérieur». Cette commission est «composée de personnes compétentes, mais a besoin d'être renforcée par des membres qui ne sont pas dévoués complètement à l'Eglise», avait-t-il estimé en mars dernier. Ni Marie Collins ni Peter Saunders n'ont été renommés au sein de ce groupe d'experts dont la tâche est limitée à des recherches et propositions sur la prévention, sans intervention sur des cas individuels.