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Les salaires des patrons des banques de Wall Street bondissent

+VIDEO. Les émoluments des dirigeants de banques américaines ont progressé en moyenne de 17 % l'an passé. Les patrons des 5 principaux établissements de Wall Street vont recevoir 126,5 millions de dollars.

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A la tête de JPMorgan, Jamie Dimon est le mieux payé des dirigeants des banques de Wall Street : il touchera 29,5 millions de dollars.

Par Étienne Goetz

Publié le 19 févr. 2018 à 12:31

Après le bal des résultats, les banques américaines viennent de publier la rémunération accordée à leurs dirigeants. En matière d'émoluments, le cru 2017 se révèle l'un des meilleurs depuis la crise, soutenu par des résultats solides sur fond de réforme fiscale, de dérégulation de la finance lancée par Trump et de poursuite du resserrement monétaire opéré par la Fed.

Les cinq banques disposant d'activités de banque d'investissement significatives ont accordé 126,5 millions de dollars à leurs dirigeants, le plus haut niveau depuis la crise. En moyenne, le patron d'une banque est rémunéré 25,3 millions de dollars, en hausse de 17 % par rapport à 2017, relève le Wall Street Journal.

Jamie Dimon touche le pactole

Dans le détail, c'est Jamie Dimon, patron de JPMorgan, qui est le mieux payé avec 29,5 millions de dollars en hausse de 5,4 %. Pour la deuxième année consécutive, il occupe la première place du podium. Il s'agit également de sa deuxième plus grosse rémunération depuis qu'il a pris les rênes de l'établissement en 2005. JPMorgan, première banque américaine par les actifs, a dégagé un résultat net en légère hausse à 24,4 milliards en 2017.

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Jamie Dimon est suivi par James Gorman de Morgan Stanley avec 27 millions de dollars. La banque a réussi son changement stratégique pour être moins dépendante des marchés. Un changement de cap qui a payé en termes de résultats. Morgan Stanley a réussi à résister à la chute du trading, contrairement à son grand rival Goldman Sachs. De fait, l'écart de capitalisation boursière s'est nettement resserré. Morgan Stanley étant même passé devant Goldman pendant quelques semaines.

Goldman Sachs fait les frais d'un trading en chute quasiment libre. Les revenus issus de cette activité ont reculé de 30 %. Bien qu'elle ait régné en maître sur ce segment pendant de longues années, la banque a fait moins bien que Morgan Stanley en 2017. En conséquence l'enveloppe attribuée à son directeur général Lloyd Blankfein ne progresse « que » de 9 % à 24 millions. Au faîte de sa gloire, en 2007 quand le trading avait explosé, les émoluments de Lloyd Blankfein, venu de la division phare des taux matières premières et devises, avaient atteint la coquette somme de 68,5 millions de dollars.

Le patron de Citi passe la barre des 20 millions

Michael Corbat de Citi voit de son côté sa rémunération bondir de 48 % à 23 millions de dollars. Même si l'établissement a enregistré une perte astronomique de 18 milliards de dollars au dernier trimestre, en raison d'une charge de 22 milliards liée à la réforme fiscale de Trump, l'action de l'établissement a gagné 25 % l'an passé. Enfin, Brian Moynihan, patron de Bank of America a touché 23 millions de dollars, en hausse de 15 %.

Wells Fargo, qui n'est pas présent sur les marchés, n'a pas encore publié la rémunération de son patron. Il sera cependant difficilement lisible en raison du débarquement fin 2016 de John Stumpf dans le sillage du scandale des comptes fantômes ouverts à l'insu des clients.

La rémunération des patrons de banques comprend plusieurs éléments. A titre d'exemple, le fixe de Blankfein versé immédiatement s'élève à 2 millions de dollars. Il faut y ajouter un bonus de 4,4 millions. Le reste est versé sous forme d'actions dont la valeur dépendra de la performance du titre de la banque dans les prochaines années. Blankfein doit les conserver un minimum de temps avant de les revendre.

Etienne Goetz

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