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Robert Cenedella, l’artiste qui attaque en justice les plus grands musées new-yorkais

Dernier coup d’éclat de l’Américain, habitué des provocations : il veut traîner cinq musées devant les tribunaux, dont le Guggenheim et le MoMA, au motif qu’ils n’ont jamais exposé aucune de ses œuvres.

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Publié le 21 février 2018 à 08h32, modifié le 21 février 2018 à 08h48

Temps de Lecture 3 min.

Robert Cenedella réclame 100 millions de dollars de dommages et intérêts.

L’artiste de 77 ans aime à cultiver le goût de l’excès et de la caricature. Il crie au complot des musées contre lui.

Procédurier

L’artiste satirique américain Robert Cenedella vient d’intenter une action en justice inédite contre ce qu’il qualifie de « cartel de l’art ». Dans son viseur, le Metropolitan Museum of Art, le Whitney Museum, le Guggenheim, le New Museum et le MoMA, cinq musées prescripteurs de New York, qui ne lui ont jamais acheté d’œuvres. Il leur réclame pas moins de 100 millions de dollars de dommages et intérêts, pour ce qu’il estime être son manque à gagner.

Provocateur

Né en 1940 à Milford, dans le Massachusetts, Robert Cenedella possède depuis toujours le sens de la provocation. Jeune homme, il est expulsé d’une école d’art de Manhattan pour s’être moqué des essais nucléaires. Il rejoint alors l’Art Students League, toujours à New York, où il a pour enseignant un certain George Grosz, célèbre artiste dada qui avait fui l’Allemagne nazie. De son mentor, il a hérité le goût des excès, du grotesque et de la caricature.

Bande annonce de « Art Bastard », documentaire de Victor Kanefsky sur Robert Cenedella (2016)

Franc-tireur

En 1965, Cenedella fait sensation avec l’exposition « Yes Art ! show », où il tourne le pop art en ridicule. Il vend pour moins de 10 dollars des peintures recouvertes de spaghettis et offre, à chaque achat, une boîte de soupe Heinz, clin d’œil ironique aux soupes Campbell de Warhol. Cenedella défie autant les autorités artistiques que politiques. À la veille de la dernière élection présidentielle américaine, il représente Donald Trump en diable armé d’un trident dans un immense tableau au titre éloquent, La Fin du monde.

Scandaleux

En 1988, l’agence de publicité Saatchi & Saatchi décide d’exposer certaines de ses œuvres dans le lobby de son siège new-yorkais à l’occasion de Noël. Mais l’un des tableaux, représentant un Père Noël crucifié, est aussitôt retiré, jugé trop scandaleux. Dix ans plus tard, la même toile, exposée à l’Arts Students League, est vertement condamnée par une association catholique. Ce tableau connaît un nouveau moment de gloire en 2017, quand l’artiste l’installe, le temps d’un happening, à la sortie de la cathédrale Saint-Patrick de New York.

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