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AllemagneUne soupe populaire refuse les migrants

La soupe populaire de Essen, dans l'ouest de l'Allemagne, déplore le comportement irrespectueux de jeunes migrants.

La soupe populaire de Essen, dans l'ouest de l'Allemagne, a annoncé jeudi ne plus accepter de nouveaux clients étrangers, justifiant la décision par l'afflux de réfugiés ces dernières années qui désavantage les nécessiteux locaux.

«Nous voulons que les grands-mères allemandes continuent aussi à venir vers nous», a déclaré son responsable Jörg Sartor dans les colonnes du journal régional Westdeutsche Allgemeine Zeitung (WAZ).

Il évoque un comportement irrespectueux de jeunes migrants, notamment vis à vis des femmes, ou encore des bousculades dans les files d'attente sans égard pour les plus âgés ou des femmes élevant seules leurs enfants, traditionnellement les plus touchées par la pauvreté dans la première économie européenne.

A deux tiers des étrangers

Depuis 2015, l'Allemagne a accueilli plus d'1,2 million de réfugiés en provenance essentiellement de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan.

L'afflux a nourri une certaine xénophobie dans le pays qui a contribué aussi à la montée en puissance du parti d'extrême-droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), désormais représenté à la chambre des députés.

Sur son site internet, la soupe populaire de la ville précise que les étrangers représentent désormais les deux tiers de ses clients. Pour cette raison «nous nous voyons contraints d'accepter actuellement seulement des clients avec un passeport allemand afin de garantir une bonne intégration», est-il écrit.

Cette restriction durera jusqu'à ce que «la balance soit de nouveau rétablie», ajoute-t-elle. L'annonce a été faite en décembre et la mesure mise en place à la mi-janvier, mais a trouvé un écho médiatique seulement jeudi en Allemagne.

«Le critère est la pauvreté, pas la nationalité!»

Quelque 930 soupes populaires («Tafel») allemandes collectent les denrées promises à la décharge auprès des supermarchés, et préparent des repas qu'elles servent aux nécessiteux.

Pour s'enregistrer afin de bénéficier de repas gratuits, les personnes doivent prouver, théoriquement sans distinction de nationalité, qu'elles disposent de moins de 800 euros par mois pour vivre.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole du «Berliner Tafel» a vivement rejeté l'initiative de l'antenne de Essen, qui va à l'encontre de la mission du mouvement. «Le critère est la pauvreté, pas la nationalité!», a déclaré Antje Trölsch. Selon elle, aucune autre soupe populaire du réseau n'a pris une mesure similaire.

AFP