Assis entre des lycéens survivants de la fusillade du lycée de Parkland, le 21 février à la Maison-Blanche, le président Trump s’est livré à un drôle d’exercice, relate le Washington Post.

Il a d’abord affirmé qu’“armer [20 %] des professeurs et engager des vétérans armés comme gardes à l’entrée des établissements scolaires permettrait de prévenir ou de stopper une nouvelle fusillade”.

Il a ensuite ajouté : “Ces enseignants porteraient des armes dissimulées sur eux, ils suivraient un entraînement spécial et [les écoles] ne seraient plus des zones sans armes.”

En vigueur dans deux districts scolaires du Texas

Puis Trump s’est lancé dans un “microsondage”, demandant aux personnes présentes dans la salle si elles étaient d’accord avec cette idée. “Si plusieurs mains se sont levées – dont celles de parents de survivants et de victimes de la fusillade du lycée de Parkland –, l’idée a ensuite provoqué un tollé dans le reste du pays, notamment au sein du corps enseignant.” Cette proposition d’armer 20 % du corps professoral reviendrait à armer et à entraîner au tir “640 000 personnes dans le pays”, explique le journal.

L’idée a aussi suscité une vive réaction sur Twitter, celle d’une ex-enseignante au Texas, Shanna Peeples. “La loi du Texas autorise les établissements scolaires à armer leurs profs. Ce n’est pas une bonne chose. Aucun de nous n’est entraîné à répondre à des dangers comme le sont les forces de l’ordre.”

En effet, souligne le quotidien de la capitale, au moins “deux districts scolaires du Texas ont déjà des profs armés”. Une pratique défendue par les “responsables scolaires locaux, qui assurent que ces éducateurs sont tout à fait aptes à répondre en cas d’intrusion d’un tireur dans leur établissement”.

Un prof armé pour 400 élèves

La presse texane rapporte, de son côté, que de nouveaux districts scolaires de l’État pourraient bientôt se doter de profs armés. Le Corpus Cristi Caller Times, un quotidien local du sud du Texas, souligne ainsi que le district scolaire d’Aransas Pass (également dans le sud de l’État) pourrait bientôt décider d’armer ses enseignants.

“En principe, les établissements scolaires sont considérés des ‘gun-free zones’ [des lieux sanctuaires où ne rentrent pas les armes à feu] en vertu des lois fédérales et de celles du Texas”, explique le journal local.

Mais il existe des exceptions, souligne le quotidien, notamment depuis le vote en 2013 de la loi dite de “protection des enfants texans”, qui donne” aux districts scolaires la possibilité d’armer et d’entraîner un de leurs employés dénommé ‘school marshall’, dans une proportion d’un encadrant armé pour 400 élèves”.