Nicolas Hulot : "On me critique mais moi j'agis"
Alors que s'ouvre le Salon de l'Agriculture, Nicolas Hulot veut rassurer les agriculteurs sur la transition écologiques, explique comment il veut développer l'agriculture biologique et s'oppose au traité de libre-échange avec le Mercosur.
"Qu’il y ait des tensions, des frictions entre nos deux ministères, quoi de plus normal? Par nos cultures, nos expériences, nous sommes différents. [...] Mais nous avançons ensemble", explique Nicolas Hulot au sujet de sa relation, parfois décrite comme tendue, avec Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture. Il poursuit : "Arrêtons d’opposer écologie et agriculture, ce temps-là est fini. La réforme de l’agriculture est un projet de société. Dans mon ministère, il n’y a pas d’ennemi du monde agricole. Au contraire : grâce aux Etats Généraux de l’Alimentation nous sommes passés d’une situation de confrontation à un esprit de concertation." Dans l'interview qu'il a accordé en exclusivité au JDD, le ministre de la Transition écologique et solidaire (silencieux depuis la tempête soulevée par l’article d’Ebdo ) livre sa vision de l'agriculture.
Lire l'intégralité de l'interview : Hulot se dit "toujours debout"
Doubler la surface bio en 4 ans
Sur l'agriculture biologique, il se dit optimiste en voyant que la FNSEA va présenter un plan pour en finir avec le glyphosat ou que les groupes de la grande distribution se lancent à fond dans le bio. Et répond aux ONG qui lui reprochent d'avoir réduit ses ambitions : "Certainement pas sur les sujets liés à la santé et à l’environnement. J’ai été un militant ; maintenant, je suis en responsabilité. On me critique mais moi, j’agis. Et je le fais avec des méthodes qui, me semble-t-il, sont fructueuses. Sur la sortie du glyphosate, par exemple, c’est la France qui a poussé l’Europe à accélérer."
Dans le JDD, Nicolas Hulot explique comment la France veut en finir avec la glyphosate dans les trois prochaines années ou comment faire baisser le prix des produits bio. Il fait le bilan d'étape de son plan pour développer l’agriculture bio : "L’objectif reste de consacrer au bio 15% de la surface agricole utile en 2022. On va doubler la surface bio en 4 ans." Il annonce qu'il va s'impliquer "complètement" dans les négociations sur la Politique agricole commune (PAC) et explique que, "en l'état", le traité de libre-échange avec le Mercosur qui permettrait d’importer 70.000 tonnes de viande bovine "n’est pas acceptable" : "Il serait trop préjudiciable, notamment pour nos agriculteurs et la France a des lignes rouges très claire."
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