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Les archives personnelles du maire Drapeau découvertes par hasard

Christopher Lyons exhibe un document de l'ancien maire Jean Drapeau.

Une grande partie du travail de Christopher Lyons consiste à fouiller dans les librairies et les ventes-débarras, à la recherche d'objets rares pour les ajouter à la collection de la bibliothèque.

Photo : Radio-Canada / Annie Deir

Radio-Canada

Christopher Lyons, le bibliothécaire de livres rares de l'Université McGill, a découvert par hasard les archives personnelles de Jean Drapeau au Salon du livre ancien de Montréal, au kiosque d'un bouquiniste.

Le vendeur lui a expliqué avoir acheté le contenu de la bibliothèque personnelle du maire Drapeau, qui avait été mis en vente par son fils.

La collection contenait notamment une sélection de livres, entre autres sur l'Expo 67, des albums de photos, les discours du politicien et une reliure contenant toutes les lettres positives destinées au maire Drapeau.

C'est le matériel que Jean Drapeau a gardé, qui était des souvenirs de sa carrière, à la fois bons et mauvais.

Une citation de Christopher Lyons

Rapport Malouf

M. Drapeau avait son propre document sur les dépenses excédentaires de l’organisation des Jeux olympiques d'été de 1976.

En juillet 1977, le gouvernement de René Lévesque avait déclenché la commission d’enquête Malouf pour faire la lumière sur l’explosion des coûts de construction du stade.

On a alors constaté l'étendue des problèmes. Il n’y avait pas eu de budget global, aucun moyen de contrôle des coûts n’avait été mis en place, aucune gestion de projet avant l’arrivée à la rescousse de la Régie des installations olympiques (RIO).

La commission Malouf a conclu que la gestion des Jeux par M. Drapeau était « irresponsable » et « incompétente ».

Tout au long de sa vie, M. Drapeau n'a jamais répondu aux conclusions de la commission, affirmant qu'il écrirait plutôt un livre sur le sujet. Il est mort avant la publication de son ouvrage.

Une copie du rapport Malouf fait partie des documents acquis par l’Université McGill. Selon M. Lyons, le rapport est annoté par l'ancien maire. On peut deviner quelle aurait été sa défense en analysant les mots soulignés et les traits de crayon.

La copie personnelle de Jean Drapeau du Rapport de la Commission Malouf, mise sur pied après l’explosion des coûts des Olympiques de Montréal de 1976.

La copie personnelle de Jean Drapeau du Rapport de la Commission Malouf, mise sur pied après l’explosion des coûts des Olympiques de Montréal de 1976.

Photo : Radio-Canada / Hugo Lavoie

« [Cela] nous donne une indication de ce qu'il pensait et comment il prévoyait de répondre aux critiques », a déclaré M. Lyons.

La section du rapport qui relate la responsabilité pour les dépenses excessives inclut une ligne qui dit que la commission ne peut pas absoudre le reste de l'administration municipale de tout blâme, impliquant que le maire n'était pas le seul en faute.

La collection personnelle de l’ex-maire Drapeau, acquise il y a quelques mois par l’Université McGill, est exposée jusqu'à la fin du mois de mars à la bibliothèque McLennan.

Avec les informations de CBC Homerun

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