Les pilotes de Ryanair demandent la démission de leur patron
Les vacances de Pâques s'annoncent mouvementées pour la compagnie irlandaise : les pilotes estiment que les annulations de vols sont "inévitables" à cause d'un manque de personnel
- Publié le 27-02-2018 à 13h08
- Mis à jour le 27-02-2018 à 13h11
La tension remonte (à nouveau) d'un cran entre les pilotes de la compagnie Ryanair et leur patron, Michael O'Leary. Dans une lettre dont "la Libre " a eu copie, le comité européen représentatif des pilotes (EERC), un organisme non reconnu par Ryanair, demande tout simplement la démission du CEO irlandais. " Nous vous suggérons de partir maintenant et nous demandons au conseil d'administration et aux investisseurs d'engager un nouveau CEO pour remettre cette compagnie aérienne sur le droit chemin", explique le document. Pour rappel, les pilotes de la compagnie réclament de meilleures conditions de travail et la possibilité de pouvoir être représentés par des syndicats et une organisation autonome.
Même si M. O'Leary a accepté de rencontrer certains syndicats ces dernières semaines, il a expliqué ne pas vouloir céder aux demandes "risibles" (sic) de son personnel. Des déclarations qui ont "détruit la lueur d'espoir" qu'avaient les pilotes. "Vos managers répandent la même rhétorique antagoniste et démodée que nous entendons sortir de votre bouche depuis des années". Ces derniers repartent donc à la charge ou... quittent massivement la compagnie.
Ryanair a dû annuler près de 20 000 vols ces derniers mois par manque de personnel et l'exode n'est ainsi pas fini, si l'on en croit les pilotes. D'après eux, près de 250 pilotes et commandants de bord ont quitté la compagnie sur les deux premiers mois de l'année. Selon les pilotes qui parlent d'un "mouvement continu" de démission du personnel chez Ryanair, les annulations de vols sont ainsi "inévitables" durant les vacances de Pâques et cet été. Ils accusent leur patron de faire diversion en prétextant des mouvements de grève inexistants pour expliquer ces futures perturbations, alors qu'il est le "seul à blâmer" selon eux. "Si vous ne pouvez pas assurer à vos passagers et investisseurs des choses aussi simples ( que la garantie du maintien des vols), il est peut-être temps de vous demander si vous êtes la personne la plus adéquate pour diriger cette compagnie dans le futur".