Jürgen Habermas, le penseur qui s'obstine à croire aux Lumières
Par Le Nouvel Obs
Publié le
"Situer la 'raison communicationnelle' dans le langage et l'action ordinaires plutôt que dans le ciel des idées, tel est l'enjeu des deux plus grands livres de Habermas." LAURINDO FELICIANO POUR "L'OBS" / ARNE DEDERT/DPA/AFP
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Le philosophe Michael Fœssel présente un philosophe qui, depuis son enfance sous le nazisme, s'est fait connaître comme le vieux sage de l'Europe.
La scène inaugurale pourrait se situer dans la cour d'école de Gummersbach, près de Düsseldorf, à la fin des années 1930. Jürgen Habermas a une dizaine d'années et il souffre depuis sa naissance d'une malformation de la bouche (un bec-de-lièvre) qui, malgré les opérations chirurgicales, affecte gravement son élocution. Pour celui qui deviendra le philosophe de la délibération publique, tout a commencé par la difficulté de se faire comprendre par ses camarades. On pense toujours à partir de ce qui est le plus difficile pour soi.
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C'est lorsque la communication tourne court, dit Habermas, que l'on prête attention à la réalité d'un monde intermédiaire qui, sans cela, passe inaperçu.»
Bien avant que la vulnérabilité ne devienne un thème philosophique à la mode, le jeune Habermas fait l'expérience concrète de ce qui expose le sujet à l'incompréhension, à la raillerie et à l'injustice.
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