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Viols en série : l'homme arrêté près de Maubeuge reconnaît une quarantaine de victimes

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Deux jours après son interpellation près de Maubeuge, l'homme soupçonné de viols en série a été mis en examen mercredi. Il a reconnu les faits pendant sa garde à vue et a évalué à une quarantaine le nombre de ses victimes, a précisé le procureur de Valenciennes lors d'une conférence de presse.

« L'homme a reconnu les faits », a précisé Jean-Philippe Vicentini, procureur de Valenciennes lors d'une conférence de presse
« L'homme a reconnu les faits », a précisé Jean-Philippe Vicentini, procureur de Valenciennes lors d'une conférence de presse © Radio France - Rafaela Biry-Vicente

Deux jours après son arrestation à Pont-sur-Sambre près de Maubeuge, l'homme soupçonné de viols en série a été mis en examen. « Il reconnait les faits qui lui sont reprochés », a affirmé ce mercredi lors d'une conférence de presse Jean-Philippe Vicentini, le procureur de Valenciennes. 

Au cours de sa garde à vue, le suspect a expliqué avoir agi « sous le coup de pulsions  qu'il n'arrivait pas à contrôler ». « L'homme évalue le nombre de ses victimes à une quarantaine », a précisé le procureur de Valenciennes. 

Le suspect portait des gants et masquait son visage

Les victimes sont des « femmes, essentiellement attaquées de dos, très tôt le matin, avec un auteur qui utilisait des gants, et des éléments qui masquaient tout ou partie du visage », a expliqué Jean-Philippe Vicentini avant de préciser qu'il y avait des mineurs parmi les quarante victimes.

Le suspect est un homme âgé de 56 ans, marié, père de famille, et bien intégré dans sa commune. Il n'avait jamais fait parlé de lui jusqu'à présent et n'avait jamais été condamné par la justice. 

C'est l'enquête sur une agression sexuelle commise en Belgique qui a permis de l'identifier. Une jeune fille a été agressée le 5 février dernier alors qu'elle se rendait à l'école le matin à Erquelinnes, à une dizaine de kilomètres de Maubeuge. 

Grace aux images de vidéosurveillance, les policiers belges ont repéré le véhicule de l'auteur de l'agression. Ils ont pris contact avec leurs homologues français. La jeune victime a aussi donné une description physique de son agresseur, ce qui a permis aux enquêteurs de remonter la piste jusqu'à lui.  

Confondu par son ADN

L'homme a été confondu par son ADN qui a été comparé avec ceux relevés depuis une trentaine d'années et répertoriés au fichier national automatisé des empreintes génétiques. 

Pour l'instant, le juge d'instruction est saisi pour une vingtaine de victimes uniquement en France. Mais il est probable qu'il y ait des victimes côté belge.  « Cette interpellation va permettre de rendre justice aux victimes », a déclaré Jean Philippe Vicentini, le procureur de Valenciennes, « Elle a pris du temps, mais elle met fin à une longue série de violences sexuelles »

Un dossier hors norme

Il s'agit d'un dossier hors norme pour le directeur de la Police Judiciaire de Lille. L'enquête a mobilisé une dizaine d'enquêteurs depuis 1996, soit une vingtaine d'années. Plus de mille procès verbaux ont été rédigés. Une centaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête.  

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