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Liban - Liban-Arabie saoudite

Saad Hariri finalement reçu par le prince héritier saoudien à Riyad

Selon des sources au fait de la visite, le délai mis à recevoir le Premier ministre serait dû à des réunions préparatoires d’experts des deux pays, qui ont évoqué l’éventuelle participation du royaume aux réunions de donateurs pour le Liban et les législatives.

Une selfie du Premier ministre Saad Hariri (à droite) aux côtés du prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (g) et de l’ambassadeur saoudien à Washington, Khaled ben Salmane, pris hier dans la nuit à Riyad.

Le Premier ministre, Saad Hariri, a finalement été reçu hier soir par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS), dans le cadre de sa visite à Riyad, marquée par un certain manque de transparence qui a alimenté les rumeurs ces dernières 48 heures.
Mercredi, M. Hariri avait été reçu par le roi Salmane d’Arabie saoudite lors de sa première visite dans la capitale saoudienne depuis la crise en novembre déclenchée par l’annonce de sa démission, à partir de Ryad, et sur laquelle il était ensuite revenu au terme de deux semaines de suspense.

L’audience accordée par le vieux roi à M. Hariri avait été largement médiatisée par les services du palais royal saoudien, qui ont pris soin de diffuser une photo montrant les deux hommes côte à côte, et parfaitement décontractés.
Depuis mercredi, toutefois, laissée sans nouvelles de M. Hariri, la presse locale avait évoqué un « black-out » qui lui rappelait les mauvais souvenirs de la visite rocambolesque de M. Hariri en Arabie saoudite, fin novembre 2017. Au meilleur des cas, circulait la rumeur, MBS fait faire antichambre à notre Premier ministre.
Toutefois, selon des sources au fait de la visite, des réunions d’experts des deux pays se sont tenues au cours des dernières 48 heures pour évoquer l’éventuelle participation du royaume aux réunions de donateurs pour le Liban, à Rome en mars et à Paris en avril, ainsi que les législatives libanaises. Pour brouiller les pistes, les experts de la présidence du Conseil qui se seraient rendus en Arabie saoudite l’auraient fait via une capitale européenne. Et c’est d’ailleurs après un crochet à Paris, où il rendrait compte de son voyage au président Emmanuel Macron, que le Premier ministre rentrerait au Liban.


(Lire aussi : Le retour de Hariri à Riyad, symbole d’un ajustement saoudien ?)


« Moins que normal »
Quoi qu’il en soit, pour des sources critiques du chef du gouvernement, en acceptant d’attendre pratiquement deux jours pour être reçu par le prince héritier, M. Hariri aurait transformé un déplacement qui devait être marqué du sceau de « la réparation » de l’humiliation infligée en novembre dernier en quelque chose de « moins que normal ».
Dans les milieux proches du Courant patriotique libre, on s’indignait en revanche à la seule pensée que les entretiens en Arabie saoudite pourraient en quoi que ce soit bouleverser les alliances électorales déjà nouées par le président du courant du Futur. Bouleversements que n’ont cessé de se promettre, et de chercher à en convaincre l’opinion, les Forces libanaises.
Que ce soit l’un ou l’autre des sons de cloche qui finalement retentira, la visite de réparation en Arabie saoudite est déjà, pour le moins, ternie. Mais le Liban et la participation de l’Arabie saoudite et des pays du Golfe à la conférence Cèdre, cruciale pour un pays dont l’endettement croît à une vitesse exponentielle, valent bien une concession au côté autocrate de la cour saoudienne.
M. Hariri s’était rendu en Arabie saoudite suite à une invitation que lui avait transmise un émissaire saoudien spécialement venu à cette fin, rappelle-t-on. Arrivé mercredi à l’aube dans la capitale saoudienne, il avait été reçu par l’émissaire saoudien et le chargé d’affaires saoudien au Liban, Walid Boukhari, en présence de l’ambassadeur du Liban à Riyad, Faouzi Kabbara.


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Le Premier ministre, Saad Hariri, a finalement été reçu hier soir par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS), dans le cadre de sa visite à Riyad, marquée par un certain manque de transparence qui a alimenté les rumeurs ces dernières 48 heures.Mercredi, M. Hariri avait été reçu par le roi Salmane d’Arabie saoudite lors de sa première visite dans la capitale saoudienne...

commentaires (3)

En langage diplomatique " convocation " se dit invitation . "Quemander " se dit " Finalement reçu " . Que notre 1er ministre rentre le plus vite possible, basta ce genre d'humiliation qu'on fait à un libanais chez les bensaouds. Je vous jure que cela ne vaut pas le coup avec des dirigeants bensaouds qui vont de toute façon disparaître dans un proche avenir.

FRIK-A-FRAK

10 h 57, le 03 mars 2018

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Commentaires (3)

  • En langage diplomatique " convocation " se dit invitation . "Quemander " se dit " Finalement reçu " . Que notre 1er ministre rentre le plus vite possible, basta ce genre d'humiliation qu'on fait à un libanais chez les bensaouds. Je vous jure que cela ne vaut pas le coup avec des dirigeants bensaouds qui vont de toute façon disparaître dans un proche avenir.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 57, le 03 mars 2018

  • LES MAUVAISES LANGUES PROMPTES A EJECTER LE VENIN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 07, le 03 mars 2018

  • Et si mos dirigeants, tous nos dirigeants se serraient les coudes pour enfin batir un Etat au lieu d'aller quemander des aides de facons plus que degradantes pour eux et surtout pour notre Liban !!!

    Fawzi Charbel

    07 h 40, le 03 mars 2018

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