Assistants FN : le Parlement européen estime désormais son préjudice à 7 millions d'euros

A quelques jours, du congrès du FN, le parlement européen a réévalué son préjudice dans l’affaire des assistants parlementaires du FN à 7 millions d’euros.

 Le Parlement européen vient de réévaluer le préjudice dans l’affaire des assistants parlementaires du FN
Le Parlement européen vient de réévaluer le préjudice dans l’affaire des assistants parlementaires du FN Le Parisien

    L'affaire des assistants parlementaires du FN au Parlement européen pourrait bien s'inviter au 16e congrès du parti d'extrême droite le week-end prochain à Lille.

    Le Parlement européen vient de réévaluer à la hausse le préjudice que lui aurait fait subir le Front National dans « l'affaire » des assistants parlementaires.

    Le FN est suspecté d'avoir fait rémunérer des salariés par l'Union européenne alors qu'ils travaillaient sur d'autres missions en France. Jusqu'à présent, ces sommes étaient évaluées à 5 millions d'euros. Elles sont désormais, selon le JDD, estimées par Bruxelles à 7 millions d'euros.

    Les investigations remontent jusqu'à 2009

    « L'enquête se concentre à la fois sur la possible mise en place d'un détournement organisé de l'argent européen et sur la personne même de Marine Pen », poursuit l'hebdomadaire.

    L'instruction ouverte en décembre 2016 pour « abus de confiance », « recel », « escroquerie » ou encore « travail dissimulé » confiée aux juges Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke a prolongé les investigations jusqu'à juillet 2009 alors que les juges enquêtaient jusqu'à présent sur une période entre 2012 et 2016.

    Par ailleurs, selon le JDD, l'étau semble se resserrer autour de la chef de file du FN. Déjà mise en examen pour « abus de confiance » en juin 2017, les enquêteurs seraient en train d'éplucher certains comptes bancaires. En outre, Marine Le Pen fait l'objet d'un contrôle fiscal par les services du ministère des Finances.

    Le FN continue de nier

    De son côté, le FN nie toute irrégularité. « Le Front national conteste absolument toute infraction et notamment toute infraction d'un système », explique Wallerand de Saint Just, l'avocat et trésorier du FN. Tout au plus, celui-ci reconnaît que « ces affaires-là sont des questions d'éventuelles irrégularités par rapport à la réglementation très touffue du Parlement européen. »

    Sauf qu'un courrier envoyé par Wallerand de Saint-Just à Marine Le Pen intrigue les enquêteurs. « Le document évoque la situation financière du FN. Et le trésorier s'y félicite des « économies réalisées grâce au Parlement européen », poursuit le JDD.

    A cela vient s'ajouter le témoignage de Charles Van Houtte qui fut assistant parlementaire de Marine Le Pen et Louis Aliot. « Entendu par la police belge en septembre, il a, pour la première fois, confirmé l'existence de plusieurs emplois fictifs auprès de députés européens du parti », affirme le JDD.

    Une nouvelle rencontre entre des représentants du FN et les enquêteurs doit avoir lieu le 14 mars.