Plus de 8.000 filles en Belgique risquent une mutilation génitale
La situation en Belgique n’est pourtant pas comparable à celle de la Guinée, la Somalie, l’Egypte, l’Ethiopie ou la Côte d’Ivoire, où l’excision est monnaie courante.
En Belgique, 17.273 femmes vivent vraisemblablement avec une mutilation génitale, affirme samedi De Standaard sur base d’une enquête de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. En outre, 8.644 autres risquent de subir le même sort, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans, s’inquiète l’institution fédérale.
La hausse du phénomène est liée au flux migratoire et à la naissance en Belgique de filles originaires de pays où l’excision est courante, tels que la Guinée, la Somalie, l’Egypte, l’Ethiopie ou la Côte d’Ivoire. Sur les 25.000 femmes ou filles concernées au total, plus de 9.000 sont mineures.
En Guinée, 97% des filles et femmes sont excisées : seule la Somalie fait pire. Une loi interdisant cette pratique a été votée en 2010 mais les autorités ne font pas grand-chose pour l’appliquer. Des associations guinéennes se battent, village par village, pour mettre fin à cette coutume ancestrale profondément ancrée dans les traditions. Un combat soutenu par Plan International.
► Retrouvez sur Le Soir+ notre reportage « Avec l’excision, au lieu du plaisir, il y a de la douleur ». Vous y rencontrerez les actrices de cette tragédie féminine, et celles qui la combattent de toutes leurs forces. Et suivrez les équipes qui, sur le terrain, vainquent les préjugés, modifient les habitudes culturelles et protègent les petites filles qui n’ont pas été mutilées.
► Retrouvez également également le témoignage de Khouloud, qui a quitté son mari et son pays, pour bâtir une nouvelle vie en Belgique. En Belgique, deux centres accrédités offrent une prise en charge multidisciplinaire pour les femmes excisées. Celles-ci peuvent notamment se faire reconstruire.
► Découvrez ici le documentaire tourné sur place par la réalisatrice Sofie Peeters pour De Standaard.
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