INSOLITEUne commune du Pas-de-Calais construit des maisons pour les chats errants

Une commune du Pas-de-Calais construit des maisons pour les chats errants

INSOLITESur certains secteurs de Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), les colonies de félins SDF prolifèrent à grande vitesse…
A Bully-les-Mines, dans le Pas-de-Calais, les chats errants sont très nombreux.
A Bully-les-Mines, dans le Pas-de-Calais, les chats errants sont très nombreux. - M.Libert / 20 Minutes
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Plus aucun chat dans la rue. Ce n’est pas une promesse d’Emmanuel Macron​ mais l’ambition de François Lemaire, le maire de Bully-les-Mines, une commune du Pas-de-Calais de 12.000 habitants. Et des chats errants, il y en a dans les rues de Bully. Environ 200 selon les estimations de la ville. Une campagne de stérilisation a été lancée en partenariat avec 30 Million d'amis qui a suggéré, par ailleurs, de bâtir des « maisons » pour les minous.

« Nous avons signé une convention avec la fondation 30 millions d’amis mi-2017. En échange du financement de la campagne de stérilisation et de marquage des chats, la ville s’est engagée à fabriquer des abris pour les chats », explique-t-on au cabinet du maire. L’initiative est louable, même si ce n’est pas une première en France, des villes comme Belfort ou Montpellier ayant déjà franchi le pas.

Des colonies d’une quinzaine d’individus

La municipalité de Bully a recensé 13 secteurs dans lesquels les chats ont établi des colonies d’une quinzaine d’individus. « A certains endroits, les riverains ont construit des abris de fortune. Nous voulons faire les choses bien avec des petites maisons qui s’intègrent dans l’environnement et qui plaisent aux chats », poursuit la mairie.

C’est l’APEI, association qui s'occupe de personnes déficientes mentales, qui a été chargée de fabriquer les abris dans le cadre d’ateliers bois : « Ce seront des sortes de petites niches avec des formes originales pouvant accueillir entre 5 et 6 chats, décrit Sadek Deghima, chef de service à l’APEI. Nous travaillons sur des prototypes qui seront installés pour une période de test. Nous verrons si les chats s’y sentent bien ».

Mais, outre le bien-être des félins, la municipalité souhaite aussi éviter leur prolifération incontrôlée. Car, en théorie, un couple de chats peut engendrer, en cinq ans, une descendance de plus de 20.000 individus. « D’ailleurs la loi nous oblige, depuis 2015, à identifier et stériliser les chats errants et à les relâcher sur leur lieu de capture », précise la mairie. A ce jour, 76 chats sont déjà passés entre les mains du vétérinaire. Il reste un peu de travail.

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