Toyota arrêtera le diesel en Europe dès… 2018
+VIDEO. Le diesel représentait en 2017 près de 15 % des ventes européennes du constructeur japonais.
Par Raphaël Bloch
Le salon de l'automobile à Genève n'a même pas officiellement démarré que les annonces commencent déjà. Le constructeur japonais Toyota, qui vient de perdre sa place de numéro un mondial, a annoncé ce lundi qu'il ne vendrait plus de voitures diesel en Europe. Et ce, dès la fin 2018.
« Nous ne développerons plus le diesel pour nos voitures particulières », a déclaré Johan van Zyl, président de Toyota Europe. Et « nous ne vendrons plus » de voitures particulières diesel en Europe « à partir de fin 2018 », a ajouté Didier Leroy, vice-président du groupe japonais au niveau mondial.
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Le diesel, qui représentait en 2017 près de 15 % des ventes européennes de Toyota, contre 30 % en 2012, sera cependant maintenu en Europe pour les utilitaires du constructeur. Cette technologie restera également présente dans des voitures du groupe sur d'autres marchés que l'Europe.
L'hybride s'envole
Inquiets des projets d'interdiction qui menacent les motorisations diesel dans plusieurs villes, comme en Allemagne, les automobilistes européens se détournent massivement du diesel.
Toyota est en revanche portée par l'envol des ventes de ses modèles hybrides (+45 % en 2017 en Europe), dont il est perçu comme un spécialiste pour avoir investi en pionnier dans ce domaine il y a plus de 20 ans. Toyota veut continuer à mettre l'accent sur cette technologie et veut aussi développer des voitures 100 % électriques.
Avec cette sortie du diesel en Europe, Toyota « reste cohérent » avec la stratégie à long terme de l'entreprise, a estimé Didier Leroy. Ces décisions avaient été prises « avant le scandale » du diesel, a-t-il affirmé, en référence à l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen révélée en 2015.
VIDEO. Didier Gambart (PDG de Toyota France) : « Le diesel, c'est déjà du passé » (15 février 2018)
Raphaël Bloch