PSG-Real Madrid : Draxler n’a pas compris la tactique

Le milieu allemand, entré en fin de match, ne mâche pas ses mots sur le schéma de jeu d’Unai Emery contre les Madrilènes.

 Parc des Princes (Paris XVI), mardi 6 mars. Julian Draxler a plus brillé devant les caméras de la ZDF que sur la pelouse contre le Real Madrid.
Parc des Princes (Paris XVI), mardi 6 mars. Julian Draxler a plus brillé devant les caméras de la ZDF que sur la pelouse contre le Real Madrid. LP/Arnaud Journois

    Seuls Thiago Motta et Thiago Silva se sont exprimés en zone mixte, mardi soir, en jouant la carte de la solidarité après l'élimination contre le Real Madrid (1-2). Interrogé par la télé allemande ZDF, détentrice de droits, Julian Draxler a porté un discours largement différent et très critique.

    Il a décrit un PSG « sans élan, sans explosivité… ». Le milieu de terrain a surtout remis en cause la stratégie parisienne mise en place par Unai Emery : « Le Real Madrid, il faut lui mettre la pression quand tu as perdu 1-3 à l'aller, et pas faire circuler le ballon gentiment en espérant qu'un but va arriver »

    Draxler est entré en jeu mardi à la 76e minute, alors que le score était de 1-1 et que le Paris SG jouait à dix. « Je pense que nous aurions dû mettre l'adversaire sous pression dès le coup d'envoi, et nous ne l'avons pas fait, déplore-t-il. C'est pour cela que notre élimination est méritée. »

    « Quand on livre un match sans élan, sans explosivité, c'est évident qu'on ne peut pas battre le Real Madrid »

    Le joueur arrivé de Wolfsburg il y a un an a poursuivi son réquisitoire à propos du visage du PSG après l'égalisation de Cavani : « Je me suis dit à ce moment-là, peut-être qu'il faut continuer d'appuyer sur l'accélérateur et jouer l'offensive, mais je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé. J'ai été surpris et un peu amer, comme vous le voyez ».

    Selon lui, même après le but de Cavani « tout le monde dans le stade sentait que ne nous retournerions pas ce match, simplement parce qu'il nous manquait l'intensité. Finalement, le Real l'a joué tellement souverainement qu'il n'a même jamais montré de nervosité. »

    Julian Draxler, peu brillant lors de son entrée en jeu, en avait visiblement gros sur la patate, puisqu'il a continué de s'épancher : « Nous nous étions beaucoup promis. Toute la ville était chaude, nous étions chauds. Mais quand on livre un match sans élan, sans explosivité, c'est évident qu'on ne peut pas battre le Real Madrid. »

    Comme toute bonne introspection, Julian Draxler ébauche néanmoins une issue positive : « Nous avons de nouveau échoué en huitième de finale […] mais je reste convaincu que cette équipe a un gros potentiel. On voit dans des matches comme celui-là qu'il manque encore quelque chose pour arriver tout en haut. Ça doit nous donner à réfléchir. »

    Le débriefing de Dominique Sévérac