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Politique

Macron au dîner du Crif: "L'antisémitisme est le déshonneur de la France"

Emmanuel Macron a participé ce mercredi soir, et pour la première fois comme président de la République, au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France, à Paris. Il y a fait un discours. Interrogé au sujet du statut de Jérusalem, il a répondu, écartant, au moins temporairement, la possibilité d'une reconnaissance par la France de la ville comme capitale d'Israël.

Le président de la République, aux côté de son épouse et de nombreux ministres, a participé, pour la première fois en tant que chef de l'Etat, ce mercredi soir à Paris au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Au cours de la soirée, le président du Crif, Francis Kalifat, lui a demandé de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, à l'instar de son homologue américain, Donald Trump. A la tribune, Emmanuel Macron a rétorqué:

"Je l’ai dit à Donald Trump, au moment où de manière unilatérale, il a annoncé la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, je pense qu’il n’a pas aidé à la résolution du conflit. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine adviendra mais ça doit venir au bon moment du processus. (...) Le président de la République française ne ferait pas son devoir, y compris à votre endroit, s’il se contentait simplement de vous faire plaisir pour une soirée."

"L'antisémitisme est le déshonneur de la France" 

Plus tôt, durant son discours, Emmanuel Macron a dénoncé l'antisémitisme: "Nous avons collectivement cru, à tort, que l’antisémitisme avait définitivement reculé dans notre pays. Notre réponse doit être implacable. Jamais nous ne devons faiblir, jamais nous ne faiblirons, dans la dénonciation de l’antisémitisme et dans la lutte contre ce fléau." Il a ajouté: "L’antisémitisme est le contraire de la République. Il est le déshonneur de la France. Et nous combattons chaque jour pour une République de l’honneur et de la fraternité." Il a ensuite rappelé: "La France est fière de compter en son sein des concitoyens de confession juive et ne se résoudra jamais aux torts qui leur sont faits à raison de cette confession. Jamais."

Il a aussi condamné, comme l'a tweeté un journaliste du Figarole boycott de produits et d'artistes israéliens: "Ces actions sont prohibées par notre droit, je les considère comme indignes, je les condamne avec la plus grande fermeté, et elles seront toujours scrupuleusement poursuivies et sanctionnées". 
Robin Verner