ANIMAUXAu Japon, des sangliers prennent d'assaut une île et chassent les habitants

Japon: Des sangliers «prennent d’assaut» une île et mènent la vie dure aux habitants

ANIMAUXLe nombre de Japonais ayant un permis de chasse diminue d’année en année…
Un sanglier. Image d'illustration.
Un sanglier. Image d'illustration. - WHITEWOLF/SIPA
Naomi Mackako

Naomi Mackako

L’île de Kakara au large du sud-ouest du Japon pourrait bientôt devenir la terre promise des sangliers. Certains des insulaires, en infériorité numérique -100 habitants seulement par rapport au nombre de sangliers qui grandit chaque année-, envisagent même de partir et d’abandonner l’île aux sangliers sauvages qui s’étendent de plus en plus dans les zones habitables, rapporte le Telegraph.

La presse locale ne cesse de relater des incidents impliquant des résidents de l’île avec des sangliers qui deviennent de plus en plus agressifs et territoriaux. Désormais, les enfants ne peuvent plus jouer à l’extérieur et les habitants évitent de se déplacer à pied même pour une courte distance.

Une terre bénie

Sachant qu’une laie peut mettre bas d’au moins six marcassins par an, le nombre de sangliers augmente alors que celui de la population vieillissante chute. Les jeunes quittent les campagnes pour gagner la ville dans l’espoir de trouver un emploi, et parmi ceux qui restent en zone rurale, très peu ont un permis de chasse. Les gens s’en allant, les sangliers s’installent.

Il faut dire que Kakara est une terre bénie pour les suidés, il n’y a pas de prédateurs naturels et ils peuvent se sustenter allègrement sur les cultures de patates douces et autres légumes produits par la population locale. Autrefois, l’île était réputée pour sa culture de Camélia, une plante utilisée pour la préparation de produits cosmétiques. Cette activité a d’ailleurs développé le tourisme de la région mais aujourd’hui les mammifères ont fait fuir les touristes et ont dévoré les camélias.

Un envahissement difficile à endiguer

Les pièges et autres subterfuges des habitants ne permettent la capture que de 50 sangliers par an. Même les zones à l’origine considérées comme impropres au développement des sangliers ont été envahies. Notamment, les zones proches de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, évacuée en mars 2011 après la destruction de trois réacteurs de la centrale et de la libération de radiations dans la campagne environnante.

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