Accéder au contenu principal
RUSSIE

Affaire Skripal : Londres, Berlin, Paris et Washington accusent Moscou

Paris, Berlin et Washington ont estimé jeudi dans un communiqué commun avec Londres que la responsabilité russe était la seule explication "plausible" à l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.

Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May.
Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May. Emmanuel Dunand, AFP (archives)
Publicité

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis et la France ont indiqué, jeudi 15 mars dans un communiqué commun, que la responsabilité de la Russie était la seule explication "plausible" à l'empoisonnement de l'ex-agent russe Sergueï Skripal, et demandé à Moscou de fournir "toutes les informations" sur le programme chimique Novichok.

"Nous appelons la Russie à répondre à toutes les questions liées" à cette affaire, déclarent les quatre pays, qui estiment que cette "atteinte à la souveraineté britannique" constitue une "menace pour leur sécurité", selon un communiqué publié par le gouvernement britannique.

"Cet emploi d’un agent neurotoxique de qualité militaire, d’un type développé par la Russie, constitue le premier emploi offensif d’un agent neurotoxique en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", ajoutent-ils. "C’est une atteinte à la souveraineté britannique, et toute action de cette nature venue d’un État partie à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques est une violation claire de ladite convention et du droit international. C'est notre sécurité à tous qui est menacée."

"Nous partageons le constat britannique qu’il n’y a pas d’autre explication plausible [que la responsabilité russe, NDLR] et relevons que l’incapacité de la Russie à traiter des demandes légitimes du Royaume-Uni accentue encore sa responsabilité", estiment les quatre puissances. "Nous demandons à la Russie de répondre à toutes les questions liées à l’attaque de Salisbury. La Russie devrait en particulier déclarer de façon entière et complète son programme "Novichok" à l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC)."

Macron annonce des mesures

Un peu plus tôt dans la matinée, Emmanuel Macron s'était de nouveau entretenu avec la Première ministre britannique Theresa May du cas de l'ex-espion russe empoisonné. "J'annoncerai dans les prochains jours, les mesures que nous entendons prendre", a précisé Emmanuel Macron dans une déclaration à la presse au cours d'un déplacement en Indre-et-Loire.

"Depuis le début de la semaine, le Royaume-Uni a tenu la France étroitement informée des indices recueillis par les enquêteurs britanniques et des éléments démontrant la responsabilité de la Russie dans l'attaque. La France partage le constat du Royaume-Uni qu'il n'y a pas d'autre explication plausible et exprime à nouveau sa solidarité à l'égard de son alliée", a déclaré l'Élysée dans un communiqué. Emmanuel Macron et Theresa May "resteront en contact étroit au cours des prochains jours", selon la présidence française.

Theresa May a annoncé mercredi une série de sanctions contre la Russie, dont l'expulsion de 23 diplomates et le gel des contacts bilatéraux, jugeant Moscou "coupable" de l'empoisonnement sur son sol de l'ex-espion russe Sergueï Skripal, 66 ans, et de sa fille Ioulia. La diplomatie russe a aussitôt qualifié ces sanctions de "provocation grossière sans précédent".

Avec AFP et Reuters

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.