«Guerre agressive de la Russie»
«Constatant la guerre hybride et agressive de la Russie contre l'Ukraine (...) le ministère ukrainien des Affaires intérieures a jugé impossible de tenir des élections violant les lois de l'Ukraine sur le territoire ukrainien», a déclaré M. Avakov.
Lire aussi: Vladimir Fédorovski: «Diaboliser Vladimir Poutine est une idiotie diplomatique»
La Russie a dénoncé un peu plus tard une «ingérence» de Kiev dans ses affaires intérieures. «La décision des autorités ukrainiennes de ne pas admettre les citoyens russes dans l'ambassade et les consulats généraux de Russie le jour de l'élection présidentielle ne peut provoquer rien d'autre que l'indignation», a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué. «Une ingérence ouverte dans les affaires intérieures de la Fédération de Russie est évidente et risque d'aboutir à une escalade des tensions dans les relations bilatérales», souligne le communiqué.
Election jouée d’avance
L'élection de dimanche aura lieu exactement quatre ans après la ratification de l'annexion de la Crimée par Vladimir Poutine le 18 mars 2014. Elle semble jouée d'avance, faute d'opposition véritable au président russe.
Ce dernier devrait ainsi remporter un quatrième mandat le portant au pouvoir jusqu'en 2024. Son troisième mandat a été marqué par la crise ukrainienne, où le rôle de Moscou a valu à la Russie des sanctions européennes et américaines, notamment pour l'annexion de la Crimée. Moscou est également accusé par Kiev et les Occidentaux de soutenir militairement une rébellion séparatiste dans l'est de l'Ukraine, ce que le Kremlin dément.